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Léon XIII : Octobri Mense. Le mois du rosaire

2 décembre, 2015

En 1891 Léon XIII  écrit  une encyclaiue « Octobri Mense »

sur le mois du rosaire

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Comme dans toutes les autres encycliques sur Marie

il reprend le même schéma  

L’église est malmenée

Prions donc Marie

en particulier pendant le mois d’Octobre devenu le mois du rosaire   

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Les maux
Prions pour l’Église, dont les peines, au lieu de s’alléger, croissent chaque jour en nombre et en gravité. Ce sont des maux universellement connus que Nous déplorons : que l’Église garde et transmet les dogmes sacrés attaqués, combattus; l’intégrité de la vertu chrétienne, dont elle a le soin, tournée en dérision; la calomnie organisée; la haine attisée de mille manières contre l’ordre des saints Pontifes, mais surtout contre le Pontife Romain; les attaques dirigées contre le Christ Lui-même par une audace pleine d’impudence et par une scélératesse criminelle, comme si l’on s’efforçait de détruire dans sa base et d’anéantir l’œuvre divine de la Rédemption, que jamais aucune force ne détruira ni n’anéantira.

 

L’âme s’attriste et se tourmente encore bien plus à songer quelle cause de maux déplorables réside encore dans l’organisation des États qui ne laissent aucune place à l’Église ou qui combattent son zèle pour la très sainte vertu; c’est là une manifestation terrible et juste de la vengeance de Dieu, laquelle laisse l’aveuglement funeste des âmes s’appesantir sur les nations qui s’éloignent de Lui.
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Le rosaire

Bien qu’en effet, elle ne néglige pas, dans sa prudence, les secours humains que la Providence et les temps lui procurent, ce n’est pas en eux qu’elle place sa principale espérance, mais dans la prière, dans la supplication, dans l’invocation de Dieu. Marie est notre glorieux intermédiaire; Elle est puissante, Mère du Dieu tout-puissant; mai ce qui est encore plus doux, Elle est bonne, d’une bienveillance extrême, d’une indulgence sans bornes.

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Nos prières sont elles efficaces ?

Actuellement, l’esprit humain est impuissant à pénétrer la profondeur des desseins de la Providence; mais il viendra un jour où, dans Sa grande bonté, Dieu montrant à découvert les causes et les conséquences des événements, il apparaîtra clairement combien l’office de la prière aura eu de puissance à cet égard et que de choses utiles il aura obtenues.

 

 On verra alors que c’est grâce à la prière qu’au milieu de la corruption si grande d’un monde dépravé, beaucoup se sont gardés intacts et se sont préservés de toute souillure de la chair et de l’esprit, accomplissant leur sanctification dans la croyance de Dieu (II Corinth., VII, 1);

 que d’autres, au moment où ils allaient se laisser entraîner au mal, se sont soudain retenus et ont puisé dans le danger et dans la tentation même d’heureux accroissements de vertu;

 que d’autres enfin, qui avaient succombé, ont senti dans leur âme une certaine sollicitation à se relever et à se jeter dans le sein du Dieu de miséricorde.

 

C’est pourquoi Nous supplions avec les plus vives instances tous les chrétiens de peser ces pensées dans leur conscience, de ne pas céder aux supercheries de l’antique ennemi, de ne se laisser détourner sous aucun prétexte du goût de la prière, mais d’y persévérer au contraire et d’y persévérer sans interruption.

 

 Que leur premier soin soit de demander le bien suprême, c’est-à-dire le salut éternel de tous, et la conservation de l’Église; puis il est permis de solliciter de Dieu les autres biens, pour l’utilité et la commodité de la vie, pourvu qu’on le fasse en se soumettant à Sa Volonté souverainement juste, et que, soit qu’Il accorde, soit qu’Il refuse ce qu’on désire, on Lui rende grâces comme à un Père infiniment bienfaisant. Enfin, que ces demandes soient adressées à Dieu avec la religion et la haute piété qui conviennent et qui sont nécessaires, à grands cris et avec larmes (Hébr., V, 7), comme les Saints ont eu coutume de le faire et comme en a Lui-même donné l’exemple notre Très Saint Rédempteur et Maître. 

Léon XIII : Rerum novarum

1 décembre, 2015

Léon XIII

Pour beaucoup de catholiques 

et pour des  travailleurs sociaux

même non pratiquants 

Léon XIII  est le pape qui a écrit  « Rerum novarum »

Cliquez ICI 

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Il est le pape qui le premier se penche vraiment sur la condition ouvrière

au début de la révolution industrielle

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Son encyclique

est à l’origine de la doctrine sociale de L’église

qui sera par la suite étoffée

en 1931 par celle l’encyclique « Quadragessimo anno » de Pie XI

en 1961 par « mater et magistra » de Jean XIII

et len 1962 par « la constitution « Gaudium et Spes »du concile vatiacan II   

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Léon XIII  insiste sur le droit à la propriété privée »

les droits et les devoirs des travailleurs et des patrons

le juste salaire 

le rôle de l’Etat

et surtout… surtout.. sur la dignité humaine et le respect des personnes 

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la propriété privée est un droit

 la propriété privée et personnelle est pour l’homme de droit naturel.

 La propriété privée est pleinement conforme à la nature

L’homme  consacrant son génie et ses forces à l’utilisation de ces biens de la nature, s’attribue par le fait même cette part de la nature matérielle qu’il a cultivée et où il a laissé comme une certaine empreinte de sa personne, si bien qu’en toute justice il en devient le propriétaire et qu’il n’est permis d’aucune manière de violer son droit.

 La force de ces raisonnements est d’une évidence telle qu’il est permis de s’étonner que certains tenants d’opinions surannées puissent encore y contredire, en accordant sans doute à l l’individu l’usage du sol et les fruits des champs, mais en lui refusant le droit de posséder en qualité de propriétaire ce sol où il a bâti, cette portion de terre qu’il a cultivée. Ils ne voient donc pas qu’ils dépouillent par là cet homme du fruit de son labeur. Ce champ travaillé par la main du cultivateur a changé complètement d’aspect: il était sauvage, le voilà défriché; d’infécond, il est devenu fertile. Ce qui l’a rendu meilleur est inhérent au sol et se confond tellement avec lui, qu’il serait en grande partie impossible de l’en séparer. Or, la justice tolérerait-elle qu’un étranger vînt alors s’attribuer et utiliser cette terre arrosée des sueurs de celui qui l’a cultivée ? De même que l’effet suit la cause, ainsi est-il juste que le fruit du travail soit au travailleur.

 Ce droit de propriété que Nous avons, au nom même de la nature, revendiqué pour l’individu, doit être maintenant transféré à l’homme, chef de famille.

La nature impose au père de famille le devoir sacré de nourrir et d’entretenir ses enfants…. la nature lui inspire de se préoccuper de leur avenir et de leur créer un patrimoine qui les aide à se défendre honnêtement dans les vicissitudes de la vie, contre les surprises de la mauvaise fortune. Or, il ne pourra leur créer ce patrimoine sans posséder des biens productifs qu’il puisse leur transmettre par voie d’héritage. 

 Le travail est un devoir

Parrmi ces devoirs, voici ceux qui regardent le pauvre et l’ouvrier. Il doit fournir intégralement et fidèlement tout le travail auquel il s’est engagé par contrat libre et conforme à l’équité. Il ne doit point léser son patron, ni dans ses biens, ni dans sa personne. Ses revendications mêmes doivent être exemptes de violences et ne jamais revêtir la forme de séditions. Il doit fuir les hommes pervers qui, dans des discours mensongers, lui suggèrent des espérances exagérées et lui font de grandes promesses qui n’aboutissent qu’à de stériles regrets et à la ruine des fortunes. 

 Quant aux riches et aux patrons, ils ne doivent point traiter l’ouvrier en esclave; il est juste qu’ils respectent en lui la dignité de l’homme, relevée encore par celle du chrétien. Le travail du corps, au témoignage commun de la raison et de la philosophie chrétienne, loin d’être un sujet de honte, fait honneur à l’homme, parce qu’il lui fournit un noble moyen de sustenter sa vie.

 Le christianisme, en outre, prescrit qu’il soit tenu compte des intérêts spirituels de l’ouvrier et du bien de son âme. Aux patrons, il revient de veiller à ce que l’ouvrier ait un temps suffisant à consacrer à la piété; qu’il ne soit point livré à la séduction et aux sollicitations corruptrices; que rien ne vienne affaiblir en lui l’esprit de famille, ni les habitudes d’économie. Il est encore défendu aux patrons d’imposer à leurs subordonnés un travail au-dessus de leurs forces ou en désaccord avec leur âge ou leur sexe.

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Rôle de l’etat

l‘Etat doit servir l’intérêt commun.

…parmi les graves devoirs des gouvernants …il ya  celuiqui consiste à avoir soin également de toutes les classes de citoyens, en observant rigoureusement les lois de la justice.dans la distribution des biens  

Or, tous ces biens, c’est le travail de l’ouvrier, travail des champs ou de l’usine, qui en est surtout la source féconde et nécessaire. Bien plus, dans cet ordre de choses, le travail a une telle fécondité et une telle efficacité, que l’on peut affirmer sans crainte de se tromper que, seul, il donne aux nations la prospérité.

 L’équité demande donc que l’Etat se préoccupe des travailleurs. Il doit faire en sorte qu’ils reçoivent une part convenable des biens qu’ils procurent à la société, comme l’habitation et le vêtement, et qu’ils puissent vivre au prix de moins de peines et de privations.

Ainsi, l’Etat doit favoriser tout ce qui, de près ou de loin, paraît de nature à améliorer leur sort. Cette sollicitude, bien loin de préjudicier à personne, tournera au contraire au profit de tous, car il importe souverainement à la nation que des hommes, qui sont pour elle le principe de biens aussi indispensables, ne se trouvent point de tous côtés aux prises avec la misère.

il importe au salut public et privé que l’ordre et la paix règnent partout ; que toute l’économie de la vie familiale soit réglée d’après les commandements de Dieu et les principes de la loi naturelle; que la religion soit honorée et observée; que l’on voie fleurir les moeurs privées et publiques; que la justice soit religieusement gardée et que jamais une classe ne puisse opprimer l’autre impunément;

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Dignité de l’homme

Tous les hommes sont égaux ; point de différences entre riches et pauvres, maîtres et serviteurs, princes et sujets : Ils n’ont tous qu’un même Seigneur Il n’est permis à personne de violer impunément cette dignité de l’homme que Dieu lui-même traite avec un grand respect, ni d’entraver la marche de l’homme vers cette perfection qui correspond à la vie éternelle et céleste.

….C’est de là que découle la nécessité du repos et de la cessation du travail aux jours du Seigneur.

, le repos retire l’homme des labeurs et des soucis de la vie quotidienne. Il l’élève aux grandes pensées du ciel et l’invite à rendre à son Dieu le tribut d’adoration qu’il lui doit

Pour ce qui est des intérêts physiques et corporels, l’autorité publique doit tout d’abord les sauvegarder en arrachant les malheureux ouvriers des mains de ces spéculateurs qui, ne faisant point de différence entre un homme et une machine, abusent sans mesure de leurs personnes pour satisfaire d’insatiables cupidités.

Exiger une somme de travail qui, en émoussant toutes les facultés de l’âme, écrase le corps et en consume les forces jusqu’à épuisement, c’est une conduite que ne peuvent tolérer ni la justice ni l’humanité.

Ainsi, le nombre d’heures d’une journée de travail ne doit pas excéder la mesure des forces des travailleurs, et les intervalles de repos doivent être proportionnés à la nature du travail et à la santé de l’ouvrier, et réglés d’après les circonstances des temps et des lieux. L’ouvrier qui arrache à la terre ce qu’elle a de plus caché, la pierre, le fer et l’airain, a un labeur dont la brièveté devra compenser la fatigue, ainsi que le dommage qu’il cause à la santé. Il est juste, en outre, qu’on considère les époques de l’année. Tel travail sera souvent aisé dans une saison, et deviendra intolérable ou très pénible dans une autre. 

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Le juste salaire

Le salaire doit permettre à l’ouvrier de faire vivre sa famille dignement

On prétend que le salaire, une fois librement consenti de part et d’autre, le patron en le payant remplit tous ses engagements et n’est plus tenu à rien.. 

Pareil raisonnement ne trouvera pas de juge équitable qui consente à y adhérer sans réserve.

Travailler, c’est exercer son activité dans le but de se procurer ce qui est requis pour les divers besoins de la vie, mais surtout pour l’entretien de la vie elle-même.  »Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front »

Conserver l’existence est un devoir imposé à tous les hommes et auquel ils ne peuvent se soustraire sans crime. De ce devoir découle nécessairement le droit de se procurer les choses nécessaires à la subsistance que le pauvre ne se procure que moyennant le salaire de son travail.

 il est une loi de justice naturelle plus élevée et plus ancienne, à savoir que le salaire ne doit pas être insuffisant à faire subsister l’ouvrier sobre et honnête. Si, contraint par la nécessité ou poussé par la crainte d’un mal plus grand, l’ouvrier accepte des conditions dures, que d’ailleurs il ne peut refuser parce qu’elles lui sont imposées par le patron ou par celui qui fait l’offre du travail, il subit une violence contre laquelle la justice proteste. 

Mais dans ces cas et autres analogues, comme en ce qui concerne la journée de travail et les soins de la santé des ouvriers dans les usines, les pouvoirs publics pourraient intervenir inopportunément, vu surtout la variété des circonstances des temps et des lieux. Il sera donc préférable d’en réserver en principe la solution aux corporations ou syndicats dont Nous parlerons plus loin, ou de recourir à quelque autre moyen de sauvegarder les intérêts des ouvriers et d’en appeler même, en cas de besoin, à la protection et à l’appui de l’Etat.

L’ouvrier qui percevra un salaire assez fort pour parer aisément à ses besoins et à ceux de sa famille s’appliquera, s’il est sage, à être économe.

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Les associations

 Il faut louer hautement le zèle d’un grand nombre des nôtres qui, se rendant parfaitement compte des besoins de l’heure présente, sondent soigneusement le terrain pour y découvrir une voie honnête qui conduise au relèvement de la classe ouvrière.

…. Sous l’inspiration des mêmes pensées, des hommes de grand mérite se réunissent fréquemment en congrès pour se communiquer leurs vues, unir leurs forces, arrêter des programmes d’action.

D’autres s’occupent de fonder des corporations assorties aux divers métiers et d’y faire entrer les ouvriers; ils aident ces derniers de leurs conseils et de leur fortune et pourvoient à ce qu’ils ne manquent jamais d’un travail honnête et fructueux.

…Tout ce qu’on peut dire en général, c’est qu’on doit prendre pour règle universelle et constante d’organiser et de gouverner les corporations, de façon qu’elles fournissent à chacun de leurs membres les moyens propres à lui faire atteindre, par la voie la plus commode et la plus courte, le but qu’il se propose. Ce but consiste dans l’accroissement le plus grand possible, pour chacun, des biens du corps, de l’esprit et de la fortune.

Léon XIII : Satis Cognitum (Partie 1) :L’Eglise est Une

30 novembre, 2015

Vous savez assez qu’une part considérable de Nos pensées et de Nos préoccupations est dirigée vers ce but : Nous efforcer de ramener les égarés au bercail que gouverne le Souverain Pasteur des âmes, Jésus-Christ.

 

Léon XIII

est  le premier  pape déclaré infaillible au moment de son élection

mais l’ Eglise n’a jamais été autant contesté, attaqué, vilipendé, humilié

que de son temps

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Non seulement par les anticléricaux de tous bords

Non seulement par les nouvelles nations qui se forment 

mais aussi par des chrétiens de toutes tendances

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Le pape se doit de réagir

et de défendre son église

Une église  spirituelle (Partie 1 de l’ encyclique)

Une église légitime  (Partie 2)

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Une église spirituelle et visible

Si nous regardons en elle le but dernier qu’elle poursuit, assurément l’Eglise est spirituelle ;mais si nous considérons les membres dont elle se compose, l’Eglise est  nécessairement visible.

Pour ces raisons  l’Eglise, dans les saintes Ecritures , est si souvent appelée un corps, et aussi le corps du Christ. Vous êtes le corps du Christ (I, Cor., XII, 27).

Parce que l’Eglise est un corps, elle est visible aux yeux ;

Parce qu’elle est le corps du Christ, elle est un corps vivant, actif, plein de sève,

animé par Jésus-Christ qui le pénètre de Sa vert

Ils sont dans une grande erreur, ceux qui la regardent comme une institution humaine, munie d’une organisation, d’une discipline, de rites extérieurs, mais sans aucune communication permanente des dons de la grâce divine, sans rien qui atteste, par une manifestation   quotidienne et évidente, la vie surnaturelle puisée en Dieu.

L’ensemble et l’union de ces deux éléments (esprit et corps ) est absolument nécessaire à la véritable Eglise, à peu près comme l’intime union de l’âme et du corps est indispensable à la nature humaine.

L’Eglise n’est point un cadavre : elle est le corps du Christ, animé de Sa vie surnaturelle.

 Il est certain que cette réunion d’éléments visibles et invisibles étant, par la volonté de Dieu, dans la nature et la constitution intime de l’Eglise, elle doit nécessairement durer autant que durera l’Eglise elle-même.

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Eglise Une

La vraie Eglise de Jésus-Christ est une :

Nous le  proclamons quand nous disons  « Je crois en l’église une, sainte …. »

elle est une, quoique les hérésies essayent de la déchirer en plusieurs sectes.

Jésus-Christ  ne mentionne qu’une seule Eglise, qu’Il appelle Sienne : «Je bâtirai Mon Eglise».

Jésus- Christ Notre-Seigneur dans l’établissement et le maintien de Son Eglise  à voulu transmettre à l’Eglise la continuation de la même mission, du même mandat qu’Il avait reçu Lui-même de Son Père.

 «Comme Mon Père M’a envoyé, ainsi Moi Je vous envoie (Jean, XX, 21).

 Or, il est dans la mission du Christ de racheter de la mort et de sauver «ce qui avait péri», c’est-à-dire non pas seulement quelques nations ou quelques cités, mais l’universalité du genre humain tout entier, sans aucune distinction dans l’espace ni dans le temps.

La mission del’Eglise est donc de répandre au loin parmi les hommes et d’étendre à tous les âges le salut opéré par Jésus-Christ, et tous les bienfaits qui en découlent. C’est pourquoi, d’après la volonté de son Fondateur, il est nécessaire qu’elle soit unique dans toute l’étendue du monde, dans toute la durée des temps.

 

Cette eglise est son corps

L’unité ne peut pas être scindée :

«Soyez un seul corps et un seul esprit, comme vous avez été appelés à une seule espérance dans votre vocation» (Ephes., IV, 4).

 Je  prie .. afin qu’ils soient consommés dans l’unité» (Jean., XVII, 20-21-23).

« . qu’ils soient tous une même chose, comme Vous, Mon Père, êtes en Moi et Moi en Vous» (Ibid. 21).

 «Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême» (Ephes., IV, 5) ;

 

L’Eglise est légitime 

car ses pasteurs sont les successeurs des apôtres 

Cliquez ICI ( 2é partie) 

Léon XIII :Satis Cognitum (Partie 2 ) :Les successeurs légitime des apôtres

30 novembre, 2015

Dans la première partie de l’encyclique « Satis Cognitum »

Léon XIII nous rappelle que L’église est Une

 

Dans la 2é partie il nous dit  que l’Eglise est légitime

car la pape et les évêques sont les successeurs des apôtres

qui eux mêmes consacrent leurs successeurs

Cliquez ICI

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C’est en réfléchissant sur cette succession légitime des apôtres ,que Léon XIII en vint à déclarer, la même année ,que les ordinations anglicanes étaient nulles .

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. Il faut donc rechercher, entre tous les moyens qui étaient au pouvoir de Jésus-Christ, quel est ce principe extérieur d’unité dans la foi qu’Il a voulu établir.

Jésus envoie les apôtres en mission

«Qui vous écoute, m’écoute: Qui vous méprise,me méprise(Luc, X, 16».

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. Il n’était donc pas plus permis de répudier un seul precepte de la doctrine des Apôtres,

Assurément, la parole des Apôtres, après la descente du Saint-Esprit en eux, a retenti jusqu’aux lieux les plus éloignés. La mission des Apôtres n’était point de nature à pouvoir périr avec la personne même des Apôtres, ou disparaître avec le temps,

De fait, nous voyons que le message s’est transmis et qu’il a passé comme de main en main dans la suite des temps.

Les Apôtres, en effet, consacrèrent des évêques et désignèrent nominativement ceux qui devaient être leurs successeurs immédiats dans le «ministère de la parole».

Ensuite ils ordonnèrent leurs successeurs, en leur confiant  à leur tour la charge et la mission d’enseigner.

Ainsi Jésus-Christ a été envoyé par Dieu,  et les Apôtres par Jésus-Christ,

de même les évêques et tous ceux qui ont succédé aux Apôtres, ont été envoyés par les Apôtres.

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Il est donc évident, d’après tout ce qui vient d’être dit, que Jésus-Christ a institué dans l’Eglise un magistère vivant, authentique et, de plus, perpétuel

Toutes les fois donc que la parole de ce magistère déclare que telle ou telle vérité fait partie de l’ensemble de la doctrine divinement révélée, chacun doit croire avec certitude que cela est vrai

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Ainsi , Ce n’est,  qu’aux apôtres et à leurs légitimes successeurs  que s’adressent ces paroles de Jésus-Christ :

 «Allez dans le monde tout entier, prêchez-y l’Evangile… baptisez les hommes… faites cela en mémoire de Moi… Les péchés seront remis à ceux à qui vous les aurez remis».

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 De la même façon, ce n’est qu’aux apôtres et à leurs légitimes successeurs

 qu’Il a ordonné de paître le troupeau, c’est-à-dire de gouverner avec autorité tout le peuple chrétien, lequel est en conséquence obligé, par le fait même, à leur être soumis et obéissant.

« Que les hommes nous regardent comme ministres du Christ et dispensateurs des mystères de Dieu» (I Corinth., IV, 1).

 Par son origine, l’Eglise est donc une société divine ; par sa fin, et par les moyens immédiats qui y conduisent, elle est surnaturelle ;

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Le pape

Parmi ces successeurs, le pape est le premier 

un pape qui vient d’être proclamé infaillible par le premier concile du  Vatican

Il est impossible d’imaginer une société humaine véritable et parfaite, qui ne soit gouvernée par une puissance souveraine quelconque. Jésus-Christ doit donc avoir mis à la tête de l’Eglise un chef suprême à qui toute la multitude des chrétiens fût soumise et obéissante.

Puisque le Christ a voulu que son royaume fût visible, Il a dû désigner quelqu’un pour tenir Sa place sur la terre, après qu’Il serait lui-même remonté au ciel.

..Jésus-Christ a donc donné Pierre à l’Eglise pour souverain chef,Sa puissance est  instituée jusqu’à la fin des temps pour le salut de tous,

C’est pourquoi les Pontifes qui succèdent à Pierre dans l’épiscopat romain possèdent de droit divin le suprême pouvoir dans l’Église.

Donné à Rome, en  l’an 1896, .

Léon XIII :L’encyclique « Tamestsi futura » (Les perspectives de l’avenir) :le redempteur

28 novembre, 2015

Le commencement de cette encyclique écrite en novembre 1900 par Léon XIII

nous interpelle vraiment en ce mois de novembre 2015

après les attentats provoqués par des terroristes à Paris  

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Les perspectives sur l’avenir est loin d’être libre d’angoisse; au contraire, il ya beaucoup de raisons sérieuses de s’alarmer

Cependant gardons espoir

le Christ rédempteur est venu parmi nous

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Le devoir le plus important de l’Eglise, est de défendre et de propager à travers le monde le royaume du Fils de Dieu, et d’amener tous les hommes au salut en leur communiquant les bienfaits divins

A l’heure actuelle tous ,nous  devons faire encore des efforts supplémentaires, pour diffuser la  connaissance et l’amour de Jésus-Christ, par l’enseignement,.

Le plus grand de tous les malheurs est de ne jamais avoir connu Jésus-Christ:

mais l’avoir connu Lui, et ensuite le nier ou l’oublier, est un crime si grossier et si fou que cela semble impossible pour un homme sensé .

 Car Christ est la fontaine – la tête de tout bien.

L’humanité ne peut pas être sauvé sans sa puissance,

sans  être racheté par Sa miséricorde.

  »Il n’y a de salut en aucun autre. » (Actes IV, 12).

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 Sans Jésus-Christ, « la puissance de Dieu et sagesse de Dieu», est exclue;

On s’en aperçoit  dans les nations privées de la lumière du christianisme.

 « la cécité mentale, la dépravation naturelle, les superstitions et les convoitises de ces peuples sont monstrueuses (Romains I., 24-32)

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Le Christ a  relevé l’humanité

La race humaine, en exil et déshérités, depuis nos premiers parents, n’avait plus  aucune espérance de salut, quand le Christ Notre Seigneur descendit comme le Sauveur du ciel. 

 Les prophètes avaient déclaré que tout espoir était en Lui.

Lui,  le Prêtre, la Victime, le Sauveur,le Prince de la Paix

le  Fils unique de Dieu  fait homme, qui  au nom de l’humanité donne son sang

  »Vous avez été rachetés par des choses périssables que l’or ou l’argent… Mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau, sans tache et sans tache» (1 Pierre I, 18-19). 

vous avez été rachetés à un grand prix » (2 Corinthiens VI, 19-20).

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En 1900 Léon XIII a 90 ans

il meurt en 1903

il est éveillé !

il a conscience que même une longue vie n’a de sens que si on cherche Dieu 

 Alors l’homme,  s’est réveillé

il a réalisé qu’il était né pour les choses beaucoup plus élevés et plus glorieuse que les objets fragiles qui jusqu’alors occupaient ses pensées Il a appris que le sens de la vie humaine, la fin de toutes choses est la suivante: ue nous venons de Dieu et nous devons retourner à Lui.  

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 Il a retrouvé le sens de la dignité humaine

 (Léon XIII en parle longuement dans l’encyclique qui l’a rendu célèbre Rerum Novarum )

Il a a retrouvé le sens de  la fraternité universelle:

Sa vie, ses habitudes et ses coutumes ont reçu une nouvelle direction.

et un tel changement a provoqué  la création de la civilisation chrétienne.

Il  a appris que Seul le Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean XIV., 6).

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Le chemin

.. Dieu est le seul fin de l’homme. 

Le Christ est la «voie», et  nous ne pouvons jamais atteindre Dieu, le bien suprême et ultime, sans  le Christ comme notre chef et guide. Comment? Tout d’abord et surtout par sa grâce;

pourvu que nous suivions  les préceptes de sa loi

 «Gardez mes commandements» (Jean XIV., 15).

Dans la religion chrétienne le plus important  est la docilité aux préceptes de Jésus-Christ, et  le respect des sa Volonté

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Léon XIII a connu la souffrance  au cours de son épiscopat mouvementé

mais il a gardé espoir

le Christ aussi a souffert 

Chaque homme doit être prêt à subir des difficultés et des ennuis pour l’amour du Christ.Le  chrétien doit ‘être ferme,  patient dans la souffrance, Avons-nous oublié  ce corps et ce chef dont  nous sommes les membres? Souffrir est la condition de l’homme ordinaire. Regardons vers  l’avenir avec la  certitude de trouver le bonheur suprême. 

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La vérité

«Je suis le Chemin, la Vérité

 Quand Jésus-Christ est absent, la raison humaine ne parvient pas  vraiment à comprendre quelle est la raison d’être de la société On a besoin de la lumière du Christ . » Pour trouver la Vérité , l’intelligence humaine,  doit d’abord se soumettre à Jésus-Christ, et  se reposer en toute confiance en  son enseignement,

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Il ya des champs innombrables et vastes de la pensée, appartenant bien à l’esprit humain, dans lequel il peut avoir le champ libre pour ses enquêtes et ses réflexions

Ce qui est contre nature c’est quand l’esprit humain  refuse  de reconnaître l’enseignement du Christ sur notre salut, sur ​​Dieu et les choses de Dieu.

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On retrouve ici les réflexions de Newman sur la raison et la foi

Cliquez ICI 

Ce n’est pas pour rien si Léon XIII a donne à Newman le chapeau de cardinal en 1879

Ce débat sur la foi et la raison était du reste à la mode depuis le concile du Vatican 1 

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Dans ’l’enseignement du Christ on trouve évidemment rien qui soit contraire à la raison mais bien des choses sont si élevés que nous ne pouvons pas les comprendre  par notre propre raisonnement Ainsi pouvons nous comprendre Dieu tel qu’il est en lui-même. ? 

Il y a tant de choses cachées et voilées par la nature, que l’ingéniosité humaine ne peut expliquer, et que pourtant aucun homme dans son bon sens ne peut rejeter  Pourquoi donc refuser d’accepter les choses surnaturelles  parce que leur essence ne peut pas être découverte. En obéissant à  Christ avec son intelligence l’homme en aucun cas les actes d’une manière servile, mais en conformité avec sa raison et sa dignité naturelle.

 Ill ya dans la nature beaucoup de choses dont l’ appréhension ou l’explication est grandement facilité par la lumière de la vérité divine. 

Assez souvent, aussi, Dieu, pour châtier leur orgueil, ne permet pas aux hommes de voir la vérité, Voilà pourquoi nous voyons souvent des hommes très érudits faire les bourdes grossières, même dans les sciences naturelles.

. Il doit donc être nettement  admis que, dans la vie d’un chrétien, l’intellect doit être entièrement soumis à l’autorité de Dieu.

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 La Vie

 Dieu seul est la vie. Tout ce qui est, est par Lui; toutes choses ont été faites, et sans lui rien ne fut fait. »

Cela est vrai de la vie naturelle; mais encore plus de « la vie de la grâce, »

. «Le juste vivra par la foi» (Galates III., II)

. «Sans la foi il est impossible de plaire à Dieu» (Hébreux XI., 6).

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  Une morale fondée exclusivement sur ​​la raison humaine, prive l’homme de sa plus haute dignité et l’abaisse du surnaturel à la vie purement naturelle.

« Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et séchera, et ils lui ramasser et le jeter dans le feu, et il brûle » (Jean XV., 6). 

«Celui qui ne croira pas sera condamné» (Marc XVI., 16).

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.Nous conjurons tous les chrétiens du monde entier à  faire  connaître leur Rédempteur comme il est vraiment. 

Plus on le contemple avec l’esprit sincère et sans préjugés,

  plus il devient évident  qu’il ne peut y avoir rien de plus salutaire que sa loi,

 de plus divin que son enseignement.

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Le monde parle des « droits de l’homme. »

Parlez aussi «  des droits de Dieu ». 

Leon 13(1878-1903) :Le ralliement à la république et “rerum novarum”

5 juillet, 2010

 

 En 1883 Leon 13 reproche à Jules Ferry les sentiments antireligieux de son gouvernement. 

Ferry repond;

:Il m’est difficile d’agir sur les anticlericaux   Par contre, vous pouvez agir sur les antirepublicains »

 

C’est ainsii que dans l’Encyclique « Nobilissima Gallorum Gens » Leon 13 invite prudemment les Catho à ne pas trop critiquer la republique.

d’ou les multiples réactions 

Le Cardinal Guibert archeveque de Paris(qui construira Montmartre) repond en exposant les griefs de l’eglise devant la republique 

Le journal  » l’univers » critique ouvertement la teneur de l’encyclique

Le cardinal  Pitra (OSB) va jusqu’à comparer la grandeur de Leon 9 et la decadence sous Leon 13

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En 1890 Sous l’instigation du pape ,

monseigneur Lavigerie,  fondateur des « pères blancs « 

 appelle au ralliement à la république lors d’un toast à Alger

 

Le général Bulanger essaie de retablir un empire et promet la liberté aux Catho. »Le Boulanger des curés » .mais sa tentative echoue

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 En 1892 lors de l’Anniversaire de la mort de Louis 16., les 5 cardinaux Francais declarent »;

On dit que la republique est pleine d’egard pour la religion.Or depuis 12 ans le gouvernment de la republique a été‚ la personnification d’une doctrine et d’un programme en opposition avec la foi catholique »

72 eveques soutiennent cette declaration

Le pape ne désarme pas !

En 1892 le pape dans son encyclique   « Au Milieu des sollicitudes » invite au ralliement

Les Catho sont ahuris !

.Faut il obeir?

Albert de Mun se rallie

.C’est la fin des essais de restauration de la monarchie et de ses pelerinages

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  » l’Univers « ,cette fois , logique, ultramontain, se rallie puisque ce journal s’est toujours rallié au st Siege. Les opposants fondent un nouveau journal « la Verité francaise » epaulé par « la croix »  hostile au ralliement

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Mais ce n’est pas tout

.Léon 13  confie à Mgr Mermillod , l’ évêque de Genève  la charge de réfléchir sur les problèmes sociaux .Celui ci crée « l’union de Fribourg » avec des catholiques de Paris, Suisse et Rome

Il résultera de cette réflexion commune la célèbre encyclique «  Rerum Novarum« (1891)  à l’origine de la riche doctrine sociale de l’Eglise

Parmi les participants de « l’union de Fribourg » il y avaient Albert de Mun et La Tour du Pin

Les initiateurs de la doctrine sociale de l’église :Albert de Mun et La tour du Pin ,Léon Harmel

5 juillet, 2010

Parmi ceux qui ont participé à la grande encyclique sociale de Leon 13

Rerum novarum

A l’origine de la doctrine sociale de l’église

Se trouvent Alabert de Mun ,
La Tour du Pin et léon Harmel

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Albert de Mun 

Il est élève à  Saint Cyr  ,puis part  avec son régiment dans le sud Constantinois .

Au moment de la guerre Franco Allemande, Il voit dans la défaite une des conséquences de la déchristianisation

 En 1870 en tant qu’officier il participe à l’écrasement de la commune,

mais devant les ruines des Tuileries il prend subitement conscience des problèmes du peuple quand un ouvrier lui dit.

« Qui est coupable?  ce n’est pas le vrai peuple, celui qui travaille, celui qui souffre..   Les vrais coupables ce sont les riches… qui se sont tant amusés dans ces murs effondrés,qui passent à coté du peuple sans le voir,sans le connaître , qu  i ne savent rien de son âme, de son histoire,  de ses souffrances« 

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Albert du Mun quitte alors l’armée et  ouvre le « cercle Catholique des ouvriers ». Il devient député et joue un rôle capital en collaboration avec les socialistes au cours des votes sur les lois favorables à  la classe ouvrière

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René de la Tour du Pin 

Est aussi un ancien élève de  Saint Cyr  suit a peu prés le même parcours qu’Albert De Mun en Algérie , puis il est fait prisonnier par les Allemands

Il quitte l’armée ,en tant que colonel.

Plus intellectuel que Albert de Mun , il cherche des arguments sérieux  pour servir de base à une  doctrine sociale chrétienne et  écrit  « Vers un ordre social Chrétien »

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Léon Harmel

est patron d’usine prés de Reims au Val des Bois.

Chrétien fervent, « le bon père » travaille pour le bien être matériel et morale de l’ouvrier .

Il crée des cités ouvrières avec des logements pour les  célibataires .

Il fonde une caisse de prévoyance ,une chorale

et rassemble son personnel pour leur donner un enseignement religieux .

Ses ouvriers peuvent prendre la parole et participent aux décisions lors des conseils d’usine

Content et fier de la réussite dans ses propres usines

 il organise des congrès ouvriers Chrétiens et milite à travers toute la France

il écrira « La conquête des âmes et des intelligences populaires ne peut se faire que par les travailleurs eux mêmes, parce qu’eux seuls en connaissent bien les aspirations et les tendances. 

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De Mun est le Politique. 

La Tour du pin pense. 

Harmel agit ,et veut donner toutes responsabilités aux ouvriers ce en quoi il sera considéré comme dangereux .

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Les curés restent indifférents mais les jeunes vicaires dénommés «  les abbés démocrates » .sont enthousiasmés par ces efforts de Harmel

Les plus célébres étaient L’abbé Lemire ,un flamand ,bon vivant, élu à la chambre en 1893.et l’abbé Dabry qui animait la « Vie Catholique » ,mais  qui finalement quitte l’église

Mais cette ouverture de l’église, ne dure pas et sous saint Pie 10, ces abbés  sont  renvoyés dans leur sacristie 

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