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Fratelli Tutti : Encyclique du pape François ; Le Dialogue et l’amitié sociale ( chapitre 6)

20 octobre, 2020

198. Se rapprocher, s’exprimer, s’écouter, se regarder, se connaître, essayer de se comprendre, chercher des points de contact, tout cela se résume dans le verbe ‘‘dialoguer’’..

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Le dialogue social pour une nouvelle culture

199. Un pays grandit quand dialoguent de façon constructive ses diverses richesses culturelles : la culture populaire, la culture universitaire, la culture des jeunes, la culture artistique et technologique, la culture économique et la culture de la famille, et la culture des médias

 200. On confond en général le dialogue avec quelque chose de très différent : un échange fébrile d’opinions sur les réseaux sociaux, très souvent orienté par des informations provenant de médias pas toujours fiables. Ce ne sont que des monologues

. Le pire, c’est que ce langage, habituel dans le contexte médiatique d’une campagne politique, s’est généralisé de telle sorte que tout le monde l’utilise quotidiennement. Le débat est souvent manipulé par certains intérêts.

 202. Le manque de dialogue implique que personne, dans les différents secteurs, ne se soucie de promouvoir le bien commun ; mais chacun veut obtenir des avantages que donne le pouvoir, ou, dans le meilleur des cas, imposer une façon de penser.

Construire en commun

203. Le dialogue social authentique suppose la capacité de respecter le point de vue de l’autre

Avoir un esprit d’ouverture aux autres.

 Etre sincère, ..

ne pas dissimuler ce que nous croyons,

chercher des points de contact,

travailler et  lutter ensemble »

Ne pas s’accrocher  à des intérêts limités.

Soyons persuadés que « les différences sont créatrices,  car elles créent des tensions et dans la résolution d’une tension se trouve le progrès de l’humanité » !

 204. la réalité peut être abordée selon des approches différentes et avec diverses méthodologies., .. grâce au travail d’autres sciences et savoirs.

 

205. En ce monde globalisé  Les médias peuvent nous aider dans ce domaine, surtout aujourd’hui, alors que les réseaux de communication humaine ont atteint une évolution extraordinaire.  En particulier, internet peut offrir plus de possibilités de rencontre et de solidarité entre tous, et c’est une bonne chose, c’est un don de Dieu ».

 S’assurer constamment que les formes de communication actuelles nous orientent effectivement vers une rencontre généreuse,

vers la recherche sincère de la vérité intégrale,

le service des pauvres, la proximité avec eux,

vers la tâche de construction du bien commun.

 En même temps, comme l’ont enseigné les évêques d’Australie, « nous ne pouvons pas accepter un monde numérique conçu pour exploiter notre faiblesse et faire émerger ce qu’il y a de pire chez les personnes »

 

.Le fondement des consensus

206. Le relativisme n’est pas une solution. Sous le couvert d’une prétendue tolérance, il finit par permettre que les valeurs morales soient interprétées par les puissants selon les convenances du moment.

 Lorsque la culture se corrompt et qu’on ne reconnaît plus aucune vérité objective ni de principes universellement valables, les lois sont comprises uniquement comme des impositions arbitraires et comme des obstacles à contourner ».

.

La vérité

Une société est noble et respectable  par  sa  quête de la vérité et son attachement aux vérités les plus fondamentales.

 208. Démasquer les divers genres de manipulation, de déformation et de dissimulation de la vérité, dans les domaines publics et privés.

la “vérité”, ce n’est pas seulement la diffusion de faits par la presse.

C’est avant tout la recherche des fondements les plus solides

et saisir les vérités qui ne changent pas, qui étaient vraies avant nous et le seront toujours.

En explorant la nature humaine, la raison découvre des valeurs qui sont universelles parce qu’elles en dérivent.

 

209. Ne pourrait-il pas arriver que les droits humains élémentaires, considérés aujourd’hui comme inaliénables, soient niés par les puissants du moment avec le ‘‘consentement’’ d’une population endormie et intimidée ?

Un simple consensus entre les différents peuples, qui peuvent aussi être manipulés, ne serait pas non plus suffisant.

 

210.Suite à un glissement de la raison morale ,on poclame que le bien et le mal en soi n’existent pas, mais  qu’il faut parler plutot   des avantages et les  désavantages.

. Nous entrons là dans une dégradation : avancer “en nivelant par le bas” au moyen d’un consensus superficiel et négocié. Ainsi triomphe en définitive la logique de la force.

 

Tout être humain est sacré et inviolable

213.Tout être humain possède une dignité inaliénable est une vérité qui correspond à la nature humaine indépendamment de tout changement culturel.

C’est pourquoi l’être humain a la même dignité inviolable en toute époque de l’histoire et personne ne peut se sentir autorisé par les circonstances à nier cette conviction ou à ne pas agir en conséquence..

 214. Ce fondement pourra paraître suffisant aux agnostiques

. Pour les croyants, cette nature humaine, source de principes éthiques, a été créée par Dieu qui, en définitive, donne un fondement solide à ces principes.

 

 Une culture nouvelle :La rencontre

215. « La vie, c’est l’art de la rencontre,

C’est un style de vie visant à façonner ce polyèdre aux multiples facettes, aux très nombreux côtés, mais formant ensemble une unité pleine de nuances, puisque « le tout est supérieur à la partie ».

Le polyèdre représente une société où les différences coexistent en se complétant, en s’enrichissant et en s’éclairant réciproquement,

En effet, on peut apprendre quelque chose de chacun,

personne n’est inutile, personne n’est superflu.

 Cela implique que les périphéries soient intégrées. Celui qui s’y trouve a un autre point de vue, il voit des aspects de la réalité qui ne sont pas reconnus des centres du pouvoir où se prennent les décisions les plus déterminantes.

 216 la  “culture de la rencontre” signifie que, en tant que peuple, nous cherchons r à nous rencontrer, à rechercher des points de contact,à  construire des ponts,

 217. La paix sociale est difficile à construire, elle est artisanale. Il serait plus facile de limiter les libertés et les différences par un peu d’astuce et de moyens..

Intégrer les différences est beaucoup plus difficile et plus lent, mais c’est la garantie d’une paix réelle et solide.

 Cela ne consiste pas non plus en une paix issue de l’étouffement des revendications sociales Ce qui est bon, c’est de créer des processus de rencontre, des processus qui bâtissent un peuple capable d’accueillir les différences!

Le bonheur de reconnaître l’autre

218. Cela implique l’effort de reconnaître à l’autre le droit d’être lui-même et d’être différent.

Derrière le rejet de certaines formes visibles de violence, se cache souvent une autre violence plus sournoise : celle de ceux qui méprisent toute personne différente.

 219 Ignorer l’existence et les droits des autres provoque, tôt ou tard, une certaine forme de violence, très souvent inattendue.

 Les rêves de liberté, d’égalité et de fraternité peuvent rester de pures formalités

un pacte social réaliste et inclusif doit être aussi un “pacte culturel” qui respecte et prenne en compte les diverses visions de l’univers, les diverses cultures et les divers modes de vie coexistant dans la société.

 

Par exemple les peuples autochtones ne sont pas opposés au progrès, même s’ils ont une conception différente du progrès, souvent plus humaniste que celle de la culture moderne du monde développé. Ce n’est pas une culture orientée vers le bénéfice de ceux qui ont le pouvoir, de ceux qui ont besoin de créer une sorte de paradis éternel sur terre.

L’intolérance et le mépris envers les cultures populaires indigènes est une véritable forme de violence propre aux élites dénuées de bonté qui vivent en jugeant les autres.

.

221. Cela  implique aussi qu’on accepte la possibilité de céder quelque chose pour le bien commun. Personne ne pourra détenir toute la vérité ni satisfaire la totalité de ses désirs, parce que cette prétention conduirait à vouloir détruire l’autre en niant ses droits.

La recherche d’une fausse tolérance doit céder le pas au réalisme dialoguant de la part de ceux qui croient devoir être fidèles à leurs principes mais qui reconnaissent que l’autre aussi a le droit d’essayer d’être fidèle aux siens. Voilà la vraie reconnaissance de l’autre que seul l’amour rend possible et qui signifie se mettre à la place de l’autre pour découvrir ce qu’il y a d’authentique, ou au moins de compréhensible, dans ses motivations et intérêts !

Retrouver la bienveillance

223. Saint Paul désignait un fruit de l’Esprit Saint par le terme grec jrestótes (Ga 5, 22) exprimant un état d’âme qui n’est pas âpre, rude, dur, mais bienveillant

la bienveillance dans le comportement, l’attention pour ne pas blesser par des paroles ou des gestes, l’effort d’alléger le poids aux autres. Cela implique qu’on dise « des mots d’encouragements qui réconfortent, qui fortifient, qui consolent qui stimulent », au lieu de « paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent ».

 224Aujourd’hui, on n’a ni l’habitude ni assez de temps et d’énergies pour s’arrêter afin de bien traiter les autres, de dire “s’il te plait”, “pardon”, “merci”.

. Cet effort, vécu chaque jour, est capable de créer une cohabitation saine qui l’emporte sur les incompréhensions et qui prévient les conflits.

Elle facilite la recherche du consensus et ouvre des chemins là où l’exaspération détruit tout pont.

 

Fratelli Tutti : Encyclique du pape François ; Les conflits ( chapitre 7)

19 octobre, 2020

Des PARCOURS pour se  Retrouver après un conflit

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Repartir de la vérité

226. Se retrouver ne signifie pas retourner à un moment antérieur aux conflits.. Ceux qui se sont durement affrontés doivent dialoguer à partir de la vérité, claire et nue.

Ce n’est qu’à partir de la vérité historique des faits qu’ils pourront faire l’effort, persévérant et prolongé

 Les  évêques du Congo ont dit  « des accords de paix sur le papier ne suffiront pas. Il faudra aller plus loin, en intégrant l’exigence de vérité sur les origines de cette crise récurrente. Le peuple a le droit de savoir ce qui s’est passé ».

 

227. La vérité ne doit pas,  conduire à la vengeance, mais à la réconciliation et au pardon.

 La vérité, c’est dire aux familles déchirées par la douleur ce qui est arrivé à leurs parents disparus.

 La vérité, c’est avouer ce qui s’est passé avec les plus jeunes enrôlés par les acteurs violents. La vérité, c’est reconnaître la souffrance des femmes victimes de violence et d’abus. […]

Chaque violence commise contre un être humain est une blessure dans la chair de l’humanité ; chaque mort violente nous diminue en tant que personnes. […]

Architecture et artisanat de la paix

L’autre ne doit jamais être enfermé dans ce qu’il a pu dire ou faire, mais il doit être considéré selon la promesse qu’il porte en lui », promesse qui laisse toujours une lueur d’espérance.

 

229. les évêques sud-africains, ont dit « la vraie réconciliation s’obtient en créant une nouvelle société fondée sur le service des autres plus que sur le désir de domination,..

Les évêques de la Corée du Sud ont dit : »une véritable paix  ne peut être obtenue que si nous luttons pour la justice à travers le dialogue,

 

Une famille

230. Le difficile effort de dépasser ce qui nous divise sans perdre l’identité personnelle suppose qu’un sentiment fondamental d’appartenance demeure vivant en chacun. En effet, « notre société gagne quand chaque personne, chaque groupe social, se sent vraiment à la maison.

 Dans une famille, les parents, les grands-parents, les enfants sont de la maison ; personne n’est exclu. Si l’un d’eux a une difficulté, même grave, bien qu’il l’ait cherchée, les autres vont à son secours, le soutiennent ; sa douleur est partagée par tous. […] Dans les familles, tous contribuent au projet commun, tous travaillent pour le bien commun, mais sans annihiler chaque membre ; au contraire, ils le soutiennent, ils le promeuvent.

 Ils se querellent, mais il y a quelque chose qui ne change pas :ce lien familial. Les querelles de famille donnent lieu par la suite à des réconciliations. Les joies et les peines de chacun sont assumées par tous. Ça oui c’est être famille ! Si nous pouvions réussir à voir l’adversaire politique ou le voisin de maison du même œil que nos enfants, nos épouses, époux, nos pères ou nos mères, que ce serait bien ! Aimons-nous notre société ou bien continue-t-elle d’être quelque chose de lointain, quelque chose d’anonyme, qui ne nous implique pas, que nous ne portons en nous, qui ne nous engage pas ? ».

  chaque être humain peut être un ferment efficace par son mode de vie quotidien.

Les grandes transformations ne sont pas produites dans des bureaux ou dans des cabinets. Par conséquent, « chacun joue un rôle fondamental, dans un unique projet innovant, pour écrire une nouvelle page de l’histoire, une page remplie d’espérance, remplie de paix, remplie de réconciliation » 

Il y a une architecture” de la paix où interviennent les diverses institutions de la société, chacune selon sa compétence, mais il y a aussi un “artisanat de la paix qui nous concerne tous.

 Il ne faut pas ignorer les cheminements des gens.

 On n’y arrive pas avec l’élaboration de cadres juridiques et d’arrangements institutionnels entre groupes politiques ou économiques de bonne volonté. […]

 Les manifestations publiques violentes, n’aident pas à trouver d’issues. Surtout  comme l’ont bien souligné les évêques de Colombie, lorsque sont encouragées « des mobilisations citoyennes, leurs origines et leurs objectifs n’apparaissent pas toujours clairement ; il y a des genres de manipulations politiques et on a observé des appropriations en faveur d’intérêts particuliers ».

 **

Les derniers

234. Souvent, les derniers de la société ont été offensés par des généralisations injustes. Si parfois les plus pauvres et les exclus réagissent par des actes qui paraissent antisociaux, il est important de comprendre que ces réactions sont très souvent liées à une histoire de mépris et de manque d’inclusion sociale.

 Les évêques latino-américains, ont dit  « ce n’est que la proximité avec les pauvres  qui nous permet d’apprécier profondément leurs valeurs actuelles, leurs légitimes désirs et leur manière propre de vivre la foi

 

La valeur et le sens du PARDON

236. Les uns  soutiennent qu’accorder de la place au pardon, c’est renoncer à sa propre place pour laisser d’autres dominer la situation.

 . D’autres croient que la réconciliation est l’affaire des faibles qui ne sont pas capables d’un dialogue de fond et qui choisissent donc de fuir les difficultés en dissimulant les injustices. Incapables d’affronter les problèmes, ils font l’option d’une paix apparente.

 

Le conflit inévitable

238. Jésus-Christ n’a jamais invité à fomenter la violence ou l’intolérance.

……….Pardonnez soixante-dix fois sept fois » (Mt 18, 22),

240.,mais  nous nous trouvons face à une affirmation de Jésus-Christ qui nous surprend : « N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ;… Car je suis venu opposer l’homme à son père, la fille à sa mère et la bru à sa belle-mère … (Mt 10, 34-36).

 cette affirmation n’invite pas à rechercher les conflits, mais simplement à supporter le conflit inéluctable    l’Église « n’entend pas condamner tout conflit social sous quelque forme que ce soit : l’Église sait bien que les conflits d’intérêts entre divers groupes sociaux surgissent inévitablement dans l’histoire et que le chrétien doit souvent prendre position à leur sujet avec décision et cohérence ».

Les luttes légitimes et le pardon

241. Il ne s’agit pas de proposer un pardon en renonçant à ses droits devant un puissant corrompu, devant un criminel ou devant quelqu’un qui dégrade notre dignité. Nous sommes appelés à aimer tout le monde, sans exception. Mais aimer un oppresseur, ce n’est pas accepter qu’il continue d’asservir, ce n’est pas non plus lui faire penser que ce qu’il fait est admissible.

. Si un malfaiteur m’a fait du tort, à moi ou à un être cher, personne ne m’interdit d’exiger justice et de veiller à ce que cette personne – ou toute autre – ne me nuise de nouveau ou ne fasse le même tort à d’autres. Il faut le faire, et le pardon non seulement n’annule pas cette nécessité, mais l’exige.

242. L’essentiel, c’est de ne pas le faire pour nourrir une colère qui nuit à notre âme et à l’âme de notre peuple, ou par un besoin pathologique de détruire l’autre qui déclenche une course à la vengeance. Personne n’obtient la paix intérieure ni ne se réconcilie avec la vie de cette manière

On ne gagne rien ainsi, et, à la longue, on perd tout.

243. Ce n’est pas une tâche facile.

 la bonté n’est pas faiblesse, mais vraie force capable de renoncer à la vengeance ».

La vraie victoire

244 la vraie réconciliation, loin de fuir le conflit, se réalise plutôt dans le conflit, en le dépassant par le dialogue et la négociation transparente, sincère et patiente. La lutte entre divers secteurs, « si elle renonce aux actes d’hostilité et à la haine mutuelle, se change peu à peu en une légitime discussion d’intérêts, fondée sur la recherche de la justice »

 

La mémoire

246. On ne doit pas exiger une sorte de “pardon social”

La réconciliation est un fait personnel, et personne ne peut l’imposer à l’ensemble d’une société, même si elle doit être promue.

Qui peut s’arroger le droit de pardonner au nom des autres

Dans tous les cas, ce qui ne doit jamais être proposé, c’est l’oubli.

247. On ,ne doit pas oublier la Shoa 

. Donne-nous la grâce d’avoir honte de ce que, comme hommes, nous avons été capables de faire,. Jamais plus, Seigneur, jamais plus ! ».

248. On ne doit pas oublier les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.

 On ne doit pas oublier les persécutions, le trafic d’esclaves et les massacres ethniques qui se sont produits,. Nous devons toujours nous en souvenir, sans relâche, inlassablement, sans nous laisser anesthésier.

 249.. Non, pour l’amour de Dieu ! On ne progresse jamais sans mémoire, on n’évolue pas sans une mémoire complète et lumineuse.

 je ne me réfère pas uniquement à la mémoire des horreurs, mais aussi au souvenir de ceux qui, dans un contexte malsain et corrompu, ont été capables de retrouver la dignité et, par de petits ou grands gestes, ont fait le choix de la solidarité, du pardon, de la fraternité. Il est très sain de faire mémoire du bien.

 250. Le pardon n’implique pas l’oubli.

251. Ceux qui pardonnent en vérité n’oublient pas, mais renoncent à être possédés par cette même force destructrice dont ils ont été victimes. Ils brisent le cercle vicieux, ralentissent les progrès des forces de destruction.

. La vengeance ne résout rien.

 252. Cependant, nous ne parlons pas d’impunité.

. Le pardon, c’est précisément ce qui permet de rechercher la justice sans tomber dans le cercle vicieux de la vengeance, ni dans l’injustice de l’oubli.

253.. Les évêques de Croatie ont dit : « Nous devons à toutes les victimes innocentes le même respect. Il ne peut ici y avoir de différences raciales, confessionnelles, nationales ou politiques

La guerre et la peine de mort

Tous, on doit poursuivre inlassablement l’effort pour éviter la guerre entre les nations et les peuples.

  À cette fin, la Charte des Nations Unies,est une  vraie norme juridique fondamentale ».

 Je voudrais souligner que les soixante-quinze ans des Nations Unies et l’expérience des vingt premières années de ce millénaire montrent que la pleine application des normes internationales est réellement efficace et que leur violation est nuisible.

 258.. De fait, ces dernières décennies, toutes les guerres ont été prétendument “justifiées”.

 Le problème, c’est que depuis le développement des armes nucléaires, chimiques ou biologiques, , la guerre a acquis un pouvoir destructif incontrôlé qui affecte beaucoup de victimes civiles innocentes.

Nous ne pouvons donc plus penser à la guerre comme une solution, du fait que les risques seront probablement toujours plus grands que l’utilité hypothétique qu’on lui attribue.

.261. Toute guerre laisse le monde pire que dans l’état où elle l’a trouvé. La guerre est toujours un échec de la politique et de l’humanité,

 

La peine de mort

263. la peine de mort est inadmissible  et l’Église s’engage résolument à proposer qu’elle soit abolie dans le monde entier.

 266, des peines,  doivent être comprises comme faisant partie d’un processus de guérison et de réinsertion dans la société.

 268. « Les arguments contraires à la peine de mort sont nombreux et bien connus.

 comme la possibilité de l’existence de l’erreur judiciaire et l’usage qu’en font les régimes totalitaires et dictatoriaux qui l’utilisent comme instrument de suppression de la dissidence politique ou de persécution des minorités religieuses et culturelles, 

 

Fratelli Tutti : encyclique du pape Francois ; Les religions ( chapitre 8 )

18 octobre, 2020

Les religions au service de la fraternité dans le monde

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271. Comme l’ont enseigné les évêques de l’Inde, « l’objectif du dialogue est d’établir l’amitié, la paix, l’harmonie et de partager des valeurs ainsi que des expériences morales et spirituelles dans un esprit de vérité et d’amour ».[

Le fondement ultime

La racine du totalitarisme moderne est  dans la négation de la dignité transcendante de la personne humaine, qui est une  image visible du Dieu invisible

 274. rendre Dieu présent est un bien  Chercher Dieu d’un cœur sincère, à condition de ne pas l’utiliser à nos intérêts idéologiques ou d’ordre pratique, nous aide à nous reconnaître comme des compagnons de route, vraiment frères.

 lorqu’ au nom d’une idéologie, on veut expulser Dieu de la société, on finit par adorer des idoles, et bien vite

 l’homme s’égare lui-même, sa dignité est piétinée, ses droits violés.

 275. « parmi les causes les plus importantes de la crise du monde moderne se trouvent une conscience humaine anesthésiée et l’éloignement des valeurs religieuses, ainsi que la prépondérance de l’individualisme et des philosophies matérialistes

 Les textes religieux classiques peuvent offrir une signification pour toutes les époques, et ont une force de motivation » mais de fait « ils sont dépréciés par l’étroitesse d’esprit des rationalismes ».

 276. C’est pour cela que, même l’Église  ne peut ni ne doit […] rester à l’écart » dans la construction d’un monde meilleur, ni cesser de « réveiller les forces spirituelles » qui fécondent toute la vie sociale.

  Elle favorise « la promotion de l’homme et de la fraternité universelle ». Elle n’entend pas revendiquer des pouvoirs temporels mais s’offrir comme « une famille parmi les familles, – c’est cela, l’Église – ouverte pour témoigner au monde d’aujourd’hui de la foi, de l’espérance et de l’amour envers le Seigneur et envers ceux qu’il aime avec prédilection. Une maison avec les portes ouvertes.

L’identité chrétienne

Sans la musique de l’Évangile cesse de vibrer dans nos entrailles, nous aurons perdu la joie qui jaillit de la compassion, la tendresse qui naît de la confiance,

la capacité de la réconciliation qui trouve sa source dans le fait de se savoir toujours pardonnés et envoyés

. Si la musique de l’Évangile cesse de retentir dans nos maisons, sur nos places, sur nos lieux de travail, dans la politique et dans l’économie, nous aurons éteint la mélodie qui nous pousse à lutter pour la dignité de tout homme et de toute femme ». 

 D’autres s’abreuvent à d’autres sources. Pour nous, cette source de dignité humaine et de fraternité se trouve dans l’Évangile de Jésus-Christ. C’est de là que surgit « pour la pensée chrétienne et pour l’action de l’Église le primat donné à la relation, à la rencontre avec le mystère sacré de l’autre, à la communion universelle avec l’humanité tout entière comme vocation de tous ». 

278. Appelée à s’incarner en tout lieu et présente pendant des siècles partout sur la terre – c’est le sens de “catholique” – l’Église peut comprendre, à partir de son expérience de grâce et de péché, la beauté de l’invitation à l’amour universel. Car

« tout ce qui est humain nous regarde. […]

 Pour de nombreux chrétiens, ce chemin de fraternité a aussi une Mère, appelée Marie. Elle a reçu au pied de la Croix cette maternité universelle (cf. Jn 19, 26)

Forte du pouvoir du Ressuscité, elle veut enfanter un monde nouveau où nous serons tous frères, où il y aura de la place pour chacun des exclus de nos sociétés, où resplendiront la justice et la paix.

 279. Nous, chrétiens, nous demandons la liberté dans les pays où nous sommes minoritaires, comme nous la favorisons pour ceux qui ne sont pas chrétiens là où ils sont en minorité.

 C’est la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions. Cette liberté affirme que nous pouvons « trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; elle témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique, dans l’accueil des différences et dans la joie d’être frères parce que enfants d’un unique Dieu ».

 « Que tous soient un » (Jn 17, 21).

Religion et violence

l’amour de Dieu est le même pour chaque personne, quelle que soit sa religion. Et si elle est athée, c’est le même amour.

282. Aussi, « les croyants ont besoin de trouver des espaces où discuter et agir ensemble pour le bien commun et la promotion des plus pauvres.

».[ En tant que croyants, nous nous trouvons face au défi de retourner à nos sources pour nous concentrer sur l’essentiel : l’adoration de Dieu et l’amour du prochain,

La vérité, c’est que la violence ne trouve pas de fondement dans les convictions religieuses fondamentales, mais dans leurs déformations.

 En réalité, « celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est Amour » (1Jn 4, 8). C’est pourquoi « le terrorisme détestable  n’est pas dû à la religion.. mais est dû à l’accumulation d’interprétations erronées des textes religieux, aux politiques de faim, de pauvreté, d’injustice, d’oppression, d’arrogance ;

 il est nécessaire d’interrompre le soutien aux mouvements terroristes par la fourniture d’argent, d’armes, ..ainsi que par la couverture médiatique,

et de considérer tout cela comme des crimes internationaux qui menacent la sécurité et la paix mondiale.

On doit collaborer, construire et dialoguer, pardonner et grandir, en permettant à l’ensemble des diverses voix de former un chant noble et harmonieux, au lieu de hurlements fanatiques de haine ».

. Chacun de nous est appelé à être un artisan de paix, qui unit au lieu de diviser, qui étouffe la haine au lieu de l’entretenir, qui ouvre des chemins de dialogue au lieu d’élever de nouveaux murs ».

Le pape françois et les vignerons homicides ,( Mt 21, 33-43.45).

31 mars, 2020

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.

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Commentaire  du pape François :Le cléricalisme  

 lors d’une messe dans la chapelle sainte  Marthe le 13 mars 2020

 

L’histoire d’un « homme qui possédait une parcelle de terre, y a planté une vigne – le soin avec lequel il l’avait fait -, l’a entourée d’une haie, a creusé un trou pour le pressoir et a construit une tour – il l’avait bien fait – puis il l’a louée à des agriculteurs et est parti loin ».

 C’est le peuple de Dieu. Le Seigneur a choisi ces gens, ces gens sont élus. Ce sont les gens de l’élection. Il y a aussi une promesse : « Continuez. Vous êtes mon peuple », une promesse faite à Abraham. Et il y a aussi une alliance conclue avec le peuple du Sinaï. Le peuple doit toujours garder dans sa mémoire l’élection qui est un peuple élu, la promesse d’envisager l’avenir avec espoir et le pacte de vivre la fidélité au quotidien. Mais dans cette parabole, il se trouve que lorsque le moment est venu de récolter les fruits, ces gens avaient oublié qu’ils n’étaient pas les maîtres :

 « Une histoire d’infidélité, d’infidélité à l’élection, d’infidélité à la promesse, d’infidélité au pacte, qui est un cadeau. L

 Et le don qui est la richesse, est l’ouverture, est la bénédiction, a été enfermé dans une doctrine de lois.

 Ce don a été idéologisé. Le don a donc perdu sa nature de don, il a fini par se transformer en idéologie. Il s’agit surtout d’une idéologie moralisatrice pleine de préceptes, même ridicule parce qu’elle fait de la casuistique pour tout. Ils se sont approprié le don.

 

Le cléricalisme n’est pas seulement une chose d’aujourd’hui, la rigidité n’est pas une chose d’aujourd’hui, elle était déjà là au temps de Jésus. Puis Jésus expliquera les paraboles – c’est le chapitre 21 -, il passera au chapitre 23 avec la condamnation, où nous voyons la colère de Dieu contre ceux qui prennent le don comme une propriété et réduisent sa richesse aux caprices idéologiques de leur esprit.

 Demandons aujourd’hui au Seigneur la grâce de recevoir le don comme un don et de le transmettre comme un don et non comme une propriété, non d’une manière sectaire, d’une manière rigide, d’une manière « cléricale ».»

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Le pape François : Le paralysé de la piscine de Bethsada (Jn 5, 1-16)

30 mars, 2020

À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

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Commentaire du pape François 

lors d’une homélie dans la chapelle Sainte Marthe au Vatican  le 24 mars 2020  

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« Cela nous fait réfléchir, l’attitude de cet homme.

Était-il malade ?

Oui, il était peut-être paralysé, mais il semble qu’il pouvait marcher un peu.

 Mais il était malade dans son cœur,

il était malade dans son âme,

il était malade de pessimisme,

il était malade de tristesse,

 il était malade de paresse.

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Il se tenait là.

Il ne dit pas : « Oui, je veux être guéri ! »?

 Non, il se plaint :

« Ce sont les autres qui viennent en premier, toujours les autres ».

 La réponse à l’offre de Jésus de guérir est une plainte contre les autres.

Et donc, 38 ans, se plaignant des autres. Et ne rien faire pour guérir.

 

Le péché de la tristesse est la semence du diable,

cette incapacité à prendre une décision sur sa propre vie, regarder la vie des autres pour se plaindre.

 Pas pour les critiquer :

Pour se plaindre. !

  »Ils y vont en premier, je suis la victime de cette vie » :

les plaintes, ils respirent les plaintes, ces gens.

 

Et c’est un péché que le diable peut utiliser pour anéantir notre vie spirituelle et aussi notre vie en tant que peuple.

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Le pape François : Un pape contre le « cléricalisme » ?

29 mars, 2020

le 28 mars 2020 ,en la chapelle Sainte Marthe le pape François a commenté l’évangile suivant (Jn 7,40-53)

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Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! Après avoir entendu ces paroles, certaines personnes, dans la foule, disaient : « Cet homme est vraiment le prophète ! D’autres affirmaient : « C’est le Christ ! ».les gens se divisèrent donc à cause de Jésus. ..Certains d’entre eux voulaient qu’on l’arrête, mais personne ne mit la main sur lui…Les gardes retournèrent auprès des chefs des prêtres et des pharisiens qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » …Les gardes répondirent : « Jamais personne n’a parlé comme cela ! » …« Vous seriez-vous laissé tromper, vous aussi ? répliquèrent les pharisiens. Y a-t-il un seul des dirigeants ou un seul des pharisiens qui ait cru en lui ? Mais ces gens, qui ne connaissent pas la loi de Moïse, ils sont maudits ! »

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 Commentaire du pape

le peuple  de Dieu suit Jésus … il ne peut pas expliquer pourquoi, mais il le suit et cela leur va au cœur, et il ne se fatigue pas. Pensons au jour de la multiplication des pains: ils ont passé toute la journée avec Jésus, au point que les apôtres lui disent: «Renvoie-les, pour qu’ils s’en aillent s’acheter de quoi manger». Les apôtres ont également pris leurs distances, ils n’ont pas considéré, ils n’ont pas méprisé mais ils n’ont pas considéré le peuple de Dieu. «Qu’ils aillent manger». La réponse de Jésus: «Donnez-leur vous-mêmes à manger». Il les remet parmi le peuple.

   ils disaient: « Ils sont superstitieux ».

 Mépris pour le peuple.

Le mépris des gens « qui ne sont pas éduqués comme nous qui avons étudié, qui savons… ».

 Mais au contraire, le peuple de Dieu a une grande grâce: son flair.

Le flair de savoir où se trouve l’Esprit.

Il est pécheur, comme nous: il est pécheur. Mais il a ce flair pour connaître les chemins du salut.

 

Le problème des élites, des clercs d’élite comme ceux-ci, c’est qu’ils ont perdu la mémoire de leur appartenance au Peuple de Dieu; ils sont devenus sophistiqués, ils sont passés à une autre classe sociale,

ils se sont sentis comme des dirigeants.

C’est le cléricalisme qui était déjà là.

 

Pensons aussi aujourd’hui à tant d’hommes et de femmes qualifiés au service de Dieu qui sont bons et vont servir le peuple;

 tant de prêtres qui ne se détachent pas du peuple.

 Pensons, chacun de nous, de quelle partie nous sommes, si nous sommes au milieu, un peu indécis, si nous avons l’ouïe du peuple de Dieu, du peuple fidèle de Dieu qui ne peut pas échouer: il a cette infallibilitas in credendo.

 Et pensons à l’élite qui se détache du peuple de Dieu, à ce cléricalisme.

 Et peut-être que le conseil que Paul donne à son disciple, le jeune évêque Timothée, nous fera du bien à tous: « Souviens-toi de ta mère et de ta grand-mère ».

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Un pape anticlérical ?

C’est génial  

C’est l’évangile

Jésus aussi nous met en garde contre les docteurs de la loi

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Le 26 mars en commentant  le passage sur le veau d’or (Ex 32, 7-14),

le  pape avait déjà  envoyé un pointe contre les organisateurs des liturgies en disant    

 « Quelle est mon idole ? Mon idole de la mondanité … mais aussi de la piété, car ceux-là  ne voulaient pas le veau d’or pour lui faire faire du cirque: non. Mais pour le culte:

« Ils se prosternèrent devant lui ».

 L’idolâtrie vous conduit à une religiosité erronée, en effet: bien souvent, la mondanité, qui est l’idolâtrie, vous fait changer la célébration d’un sacrement en une fête mondaine.

Mercredi des Cendres 2020 Mtt(6, 1-18)

26 février, 2020

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »

 

2020-mercredi-des-cendres

 

Carême

40 jours  non pour faire pénitence

mais 40 jours pour revivre avec le Christ

mort et ressuscité

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C’est la leçon que nous donne le pape François dans son message de carême pour cette année 2020

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 Chers frères et sœurs  ,Cette année encore, le Seigneur nous accorde un temps favorable pour nous préparer à célébrer avec un cœur renouvelé le grand Mystère de la mort et de la résurrection de Jésus, pierre angulaire de la vie chrétienne personnelle et communautaire.

… Celui qui croit en cette  résurrection,  revit

 En revanche, si nous écoutons la voix envoûtante du “père du mensonge” (cf. Jn 8, 45), nous risquons de sombrer dans l’abîme du non-sens, de vivre l’enfer dès ici-bas sur terre, comme en témoignent malheureusement de nombreux événements dramatiques de l’expérience humaine personnelle et collective.

 En ce Carême de l’année 2020, je voudrais donc étendre à tous les chrétiens ce que j’ai déjà écrit aux jeunes dans l’Exhortation Apostolique Christus vivit: « Regarde les bras ouverts du Christ crucifié, laisse-toi sauver encore et encore.

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La prière

Un dialogue cœur à cœur, d’ami à ami.

Avant d’être un devoir, elle exprime le besoin de correspondre à l’amour de Dieu qui nous précède et nous soutient toujours.

nous laisser  creuser par la parole de dieu  

qu’elle creuse en nous jusqu’à réussir à entamer la dureté de notre cœur, afin de le convertir toujours plus à lui et à sa volonté.

…un dialogue passionné avec Dieu

c’et indispensable ..vital ..sans Dieu nous ne pouvons rien

Seul l’Esprit Saint  bouleverse le monde

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Jeûner.. faire l’aumône (Mtt 6 )

Certes à notre niveau, faisons des gestes de bonne volonté

des gestes de charité  envers nos plus proches  

mais ne nous leurrons pas

ne soyons pas des pharisiens qui ont bonne conscience

ne soyons pas des hypocrites

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Le partage dans la charité rend l’homme plus humain, alors que l’accumulation risque de l’abrutir, en l’enfermant dans son propre égoïsme. Nous pouvons et nous devons aller encore plus loin, compte tenu des dimensions structurelles de l’économie.

 le pape veut du concret

pas des mots

 pas de bonnes intentions

il veut que cela bouge

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C’est pourquoi, en ce Carême 2020, du 26 au 28 mars, j’ai convoqué à Assise de jeunes économistes, entrepreneurs et porteurs de changement, dans le but de contribuer à l’esquisse d’une économie plus juste et plus inclusive que l’actuelle

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Du 26 au 28 mars prochain, plus de 2000 économistes et entrepreneurs de moins de 35 ans sont donc  attendus à Assise pour participer à  cet évènement

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 Que ce caréme se poursuive ensuite par plus de justice  et d’amour dans le monde

. C’est ainsi que nous pourrons devenir ce que le Christ dit de ses disciples : sel de la terre e lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14).

Christus Vivit (ch 2) : Jésus Christ toujours jeune

24 février, 2020

 La jeunesse de Jésus

Le Seigneur « rendit l’esprit » (Mt 27, 50) sur une croix, alors qu’il avait un peu plus de trente ans (cf. Lc 3, 23). Il est important de prendre conscience du fait que Jésus était un jeune.

Les dernières images de l’enfant Jésus sont celles d’un petit réfugié en Égypte (cf. Mt 2, 14-15) et ensuite celle d’un rapatrié à Nazareth (cf. Mt 2, 19-23).

 Les premières images de Jésus, jeune adulte, sont celles qui nous le présentent dans la foule près des bords du Jourdain, pour se faire baptiser par son cousin Jean-Baptiste, comme l’un parmi tant d’autres de son peuple (cf. Mt 3, 13-17).

’Evangile dit que son baptême a été source de la joie et de la satisfaction du Père : « Tu es mon fils [bien-aimé] » (Lc 3, 22).

Tout jeune est ainsi invité, lorsqu’il se sent appelé à accomplir une mission sur cette terre, à reconnaître en lui-même ces mêmes paroles que Dieu le Père lui dit : “Tu es mon fils bien-aimé”.

Jésus en pleine adolescence. Il est dit qu’il leur “était soumis” (cf. Lc 2, 51), car il ne reniait pas sa famille.

 il « croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (Lc 2, 52). C’est-à-dire qu’il  approfondissait sa relation avec le Père et avec les autres…. « Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? » (Lc 2, 49).

 Toutefois, il ne faut pas penser que Jésus était un adolescent solitaire ou un jeune enfermé sur lui-même. Sa relation avec les gens était celle d’un jeune qui partageait toute la vie d’une famille bien intégrée dans le peuple. Il a appris le travail de son père et l’a ensuite remplacé comme charpentier. C’est pourquoi on l’appelle une fois dans l’Evangile « le fils du charpentier » (Mt 13,55),

 et une autre fois simplement « le charpentier » (Mc 6,3). Ce détail montre qu’il était un jeune homme ordinaire de son peuple, qui entretenait des relations normales. Personne ne le considérait comme un jeune étrange ou séparé des autres. C’est précisément pourquoi, lorsque Jésus a commencé à prêcher, les gens ne s’expliquaient pas d’où il tirait cette sagesse : « N’est-il pas le fils de Joseph, celui-là ? » (Lc 4, 22).

 Le fait est que « Jésus n’a pas grandi non plus dans une relation fermée et exclusive avec Marie et Joseph, mais se déplaçait volontiers dans la famille élargie incluant parents et amis ».[8] Nous comprenons ainsi pourquoi, revenant de pèlerinage à Jérusalem, ses parents avaient l’esprit tranquille en pensant que le garçon de douze ans (cf. Lc 2, 42) marchait librement avec les autres, même s’ils ne l’avaient pas vu de toute la journée : « Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin » (Lc 2, 44). Certainement – pensaient-ils – Jésus était là, allant et venant parmi les gens, plaisantant avec les autres jeunes de son âge, écoutant les récits des adultes et partageant les joies et les tristesses de la caravane. Le terme grec utilisé par Luc pour désigner la caravane des pèlerins – synodia – indique précisément cette communauté en marche dont la Sainte Famille fait partie. Grâce à la confiance de ses parents, Jésus se déplace librement et apprend à marcher avec tous les autres.

Sa jeunesse nous éclaire

le jeune doit  mûrir dans la relation avec le Père,  être conscient d’être membre de la famille et du peuple, se disposer à être comblé de l’Esprit

et à être conduit pour réaliser la mission que Dieu confie, sa propre vocation.

Rien de cela ne devrait être ignoré dans la pastorale des jeunes, pour qu’on ne crée pas des projets qui isolent les jeunes de la famille et du monde, ou qui les transforment en une minorité sélectionnée et préservée de toute contagion. Nous avons plutôt besoin de projets qui les fortifient, les accompagnent et les lancent vers la rencontre avec les autres, vers le service généreux, vers la mission.

 Vous les jeunes, Jésus ne vous éclaire pas de loin ou du dehors, mais dans votre jeunesse même qu’il partage avec vous. Il est très important de contempler le Jésus jeune que nous montrent les Evangiles, car il a été vraiment l’un de vous, et en lui on peut reconnaître beaucoup de caractéristiques des cœurs jeunes.

Nous le voyons, par exemple, à travers les caractéristiques suivantes : « Jésus a eu une confiance inconditionnelle dans le Père, il a pris soin de l’amitié avec ses disciples et, même dans les moments de crise, il y est resté fidèle. Il a manifesté une profonde compassion à l’égard des plus faibles, spécialement des pauvres, des malades, des pécheurs et des exclus. Il a eu le courage d’affronter les autorités religieuses et politiques de son temps; il a fait l’expérience d’être incompris et rejeté ; il a éprouvé la peur de la souffrance et connu la fragilité dans la Passion ; il a tourné son regard vers l’avenir, en se remettant entre les mains sûres du Père et en se confiant à la force de l’Esprit. En Jésus, tous les jeunes peuvent se retrouver »

 Par ailleurs, Jésus est ressuscité et il veut nous faire participer à la nouveauté de sa résurrection. Il est la vraie jeunesse d’un monde vieilli, et il est aussi la jeunesse d’un univers qui attend, « en travail d’enfantement » (Rm 8, 22), d’être revêtu de sa lumière et de sa vie.

 Dans deux curieux détails de l’Evangile de Marc, on peut remarquer l’appel à la vraie jeunesse des ressuscités. D’une part, dans la passion du Seigneur, apparaît un jeune peureux qui a essayé de suivre Jésus mais qui a fui nu (cf. Mc 14, 51-52), un jeune qui n’a pas eu la force de tout risquer pour suivre le Seigneur. En revanche, près du tombeau vide, nous voyons un jeune « vêtu d’une robe blanche » (Mc 16, 5) qui invitait à se départir de la peur et qui annonçait la joie de la résurrection (cf. Mc 16, 6-7).

 Le Seigneur nous appelle à allumer des étoiles dans la nuit d’autres jeunes, il nous invite à regarder les vrais astres, ces signes si variés qu’il nous donne pour que nous ne restions pas figés, mais imitions le semeur qui les regardait pour pouvoir labourer son champ. Dieu allume pour nous des étoiles pour que nous continuions à marcher : « Les étoiles brillent à leur poste, joyeuses : les appelle-t-il, elles répondent : Nous voici ! » (Ba 3, 34-35). Mais le Christ lui-même est pour nous la grande lumière d’espérance et la boussole dans notre nuit, car il est « l’étoile radieuse du matin » (Ap 22, 16).

 

Christus vivit (ch 2 ) La jeunesse de l’Eglise

23 février, 2020

Avant d’être un âge, être jeune est un état d’esprit.

Il en résulte qu’une institution si ancienne que l’Eglise peut se renouveler et se rajeunir aux diverses étapes de sa très longue histoire. En réalité, dans les moments les plus tragiques, elle sent l’appel à retourner à l’essentiel du premier amour.

En se souvenant de cette vérité, le Concile Vatican II a affirmé que « riche d’un long passé toujours vivant en elle, et marchant vers la perfection humaine dans le temps… elle est la vraie jeunesse du monde ».

 

Une Eglise qui se laisse renouveler

Elle est jeune quand elle est elle-même,

quand elle reçoit la force toujours nouvelle de la Parole de Dieu, de l’Eucharistie, de la présence du Christ et de la force de son Esprit chaque jour.

Elle est jeune quand elle est capable de retourner inlassablement à sa source.

 Mais, en même temps, nous devons oser être différents, afficher d’autres rêves que ce monde n’offre pas, témoigner de la beauté de la générosité, du service, de la pureté, du courage, du pardon, de la fidélité à sa vocation, de la prière, de la lutte pour la justice et le bien commun, de l’amour des pauvres, de l’amitié sociale.

 

Une Eglise attentive aux signes des temps

il est nécessaire que l’Eglise ne soit pas trop attentive à elle-même

 mais qu’elle reflète surtout Jésus-Christ.

 Cela implique qu’elle reconnaisse avec humilité que certaines choses concrètes doivent changer, et que pour cela il faut aussi prendre en compte la vision, voire les critiques des jeunes.

 Un nombre important de jeunes,ne demandent rien à l’Eglise …

Les scandales sexuels et économiques, .. des  prêtres qui ne comprennent pas la sensibilité des jeunes,  des  homélies mal préparées, la Parole de Dieu, mal proclamée

 le rôle passif assigné aux jeunes , les difficultés de l’Eglise à rendre raison de ses positions doctrinales et éthiques face à la société contemporaine »

 

Une eglise humble

L’Eglie e a parfois besoin de retrouver l’humilité et d’écouter simplement,

Une Eglise sur la défensive, qui n’a plus l’humilité, qui cesse d’écouter, qui ne permet pas qu’on l’interpelle, perd la jeunesse et devient un musée. Comment pourra-t-elle accueillir de cette manière les rêves de ces jeunes ?

Par exemple ,une Eglise trop craintive et trop structurée peut être continuellement critique face aux discours sur la défense des droits des femmes,  Par contre, une Eglise vivante peut réagir en prêtant attention aux revendications légitimes des femmes qui demandent plus de justice et d’égalité.

c’est la réaction d’une Eglise qui se révèle jeune et qui se laisse interpeller et stimuler par la sensibilité des jeunes.

 

Marie, la jeune femme de Nazareth

Elle est le grand modèle pour une Eglise jeune,

 Mais elle avait une âme disponible et elle a dit : « Je suis la servante du Seigneur » (Lc 1, ).

 « Le force du “oui” de Marie, une jeune, impressionne toujours

  Marie est la jeune fille à l’âme noble qui tressaille de joie (cf. Lc 1, 47), aux yeux illuminés par l’Esprit Saint qui contemple la vie avec foi et garde tout dans son cœur (cf. Lc 2, 19.51). Elle est cette femme attentive, prête à partir, qui lorsqu’elle apprend que sa cousine a besoin d’elle, ne pense pas à ses projets, mais se met en marche vers la montagne « en hâte » (Lc 1, 39).

  Et quand il faut protéger son enfant, la voilà partie avec Joseph dans un pays lointain (cf. Mt 2, 13-14).

elle reste au milieu des disciples réunis en prière dans l’attente de l’Esprit Saint (cf. Ac 1, 14). Ainsi, en sa présence, naît une Eglise jeune, avec ses Apôtres en sortie pour faire naître un monde nouveau (cf. Ac 2, 4-11).

Marie éclaire toujours notre jeunesse.

 

Des jeunes saints

 Au IIIème siècle, saint Sébastien

 Saint François d’Assise était très jeune et rempli de rêves.

Il est mort en 1226.

 Sainte Jeanne d’Arc est née en 1412. C’était une jeune paysanne qui, malgré son jeune âge, a lutté pour défendre la France contre les envahisseurs. Incomprise à cause de sa manière d’être et de vivre la foi, elle est morte sur le bûcher.

Saint Dominique Savio offrait à Marie toutes ses souffrrances. Quand saint Jean Bosco lui apprit que la sainteté suppose qu’on soit toujours joyeux, il ouvrit son cœur à une joie contagieuse. Il cherchait à être proche de ses compagnons les plus marginalisés et malades. Il est mort en 1857 à quatorze ans, en disant : “Quelle merveille je vois !”.

 Sainte Thérèse l’Enfant-Jésus est née en 1873 … 

 

Christus vivit (Ch3) : Jeunes d’aujourd’hui

22 février, 2020

Les temps changent : Comment sont les jeunes aujourd’hui, ?

  Le cœur de chaque jeune doit être considéré comme une “terre sacrée”, porteuse de semences de vie divine devant lesquelles nous devons “nous déchausser” pour pouvoir nous approcher et entrer en profondeur dans le Mystère. 

 Une pluralité des jeunesses … 

Des  pays ont beaucoup de jeunes et d’autres ont un taux de natalité très bas. .

Des pays  sont christianisés  depuis longtemps..

ailleurs les  chrétiens sont minoritaires et récents  ou persécutés »

Des jeunes ont accès  au « monde  numérique » ; D’autres vivent en marge de la société ou dans le monde rural,

En réalité, “la jeunesse” n’existe pas ; il y a des jeunes avec leurs vies concrètes. Dans le monde actuel, marqué par les progrès, beaucoup de ces vies sont exposées à la souffrance et à la manipulation.

Une jeunesse dans un monde en crise

une jeunesse dans un monde violent  : enlèvements, extorsions, criminalité organisée, traite d’êtres humains, esclavage et exploitation sexuelle, viols de guerre, etc.

  une jeunesse persecutée  à cause de leur foi, qui a du mal à trouver un emploi dans leur société et subissent différents types de persécutions, pouvant aller jusqu’à la mort.

 une jeunesse  obligée  de vivre  en perpétrant des crimes et des violences : enfants soldats, bandes armées et criminelles, trafic de drogue, terrorisme, etc.

 une jeunesse endoctrinée  instrumentalisés et utilisés comme chair à canon ou comme une force de choc pour détruire, intimider ou ridiculiser les autres.

.Rappelons la situation difficile d’adolescentes et de jeunes filles qui se trouvent enceintes, la plaie de l’avortement, de même que la diffusion du VIH, les diverses formes de dépendance (drogues, jeux de hasard, pornographie, etc.) et la situation des enfants et des jeunes de la rue, qui n’ont ni maison, ni famille, ni ressources économiques

 Ai-je appris à pleurer ? Ai-je appris à pleurer quand je vois un enfant qui a faim, un enfant drogué dans la rue, un enfant sans maison, un enfant abandonné, un enfant abusé, un enfant celui qui pleure parce qu’il voudrait avoir quelque chose de plus ? .

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Les conflits intergénérationnels

Certains jeunes « ressentent les traditions familiales comme opprimantes et les fuient sous l’impulsion d’une culture mondialisée qui, parfois, leur ôte tout point de référence.

  Dans d’autres parties du monde, en revanche, il n’y a pas de véritable conflit intergénérationnel entre jeunes et adultes, mais ceux-ci s’ignorent réciproquement.

Parfois les adultes adoptent des styles juvéniles, inversant ainsi le rapport entre les générations.

 la morale sexuelle tend très souvent à être « une cause fréquente d’incompréhension et d’éloignement par rapport à l’Eglise,

 

Desirs

Chez certains jeunes,  nous pourrons entrevoir un rêve de fraternité,

Chez d’autres, nous observons une sensibilité artistique spéciale,

ou une recherche d’harmonie avec la nature.

Chez d’autres, un grand besoin de communication.

Chez beaucoup d’entre eux, un profond désir d’une vie différente.

 

Le monde numérique

Un monde largement numérisée, qui influence profondément

les notions de temps et d’espace,

la perception de soi, des autres et du monde,

la façon de communiquer, d’apprendre, de s’informer et d’entrer en relation avec les autres.

  Un monde qui tend à privilégier l’image par rapport à l’écoute et à la lecture

 Un monde de solitude, de manipulation, d’exploitation et de violence, jusqu’au ‘dark web’

.Un monde qui nous expose au risque de dépendance, d’isolement ,de perte de contact avec la réalité concrète, entravant ainsi le développement d’authentiques relations interpersonnelles.

 Un monde parfois violent…un canal de diffusion de la pornographie et d’exploitation des personnes à des fins sexuelles ou par le biais des jeux de hasard »

 Un monde  où se jouent  de gigantesques intérêts économiques

Un monde  capable de mettre en place des formes de contrôle aussi subtiles qu’envahissantes, créant des mécanismes de manipulation des consciences et des processus démocratiques

 Un monde qui privilégie  la rencontre entre les personnes qui pensent d’une même façon,

 empêchant de faire se confronter les différences.

 Ces circuits fermés facilitent la diffusion de fausses informations et de fausses nouvelles, fomentant les préjugés et la haine.

 La prolifération des fake news est l’expression d’une culture qui a perdu le sens de la vérité  La réputation des personnes est mise en danger par des procès sommaires online. Le phénomène concerne aussi l’Eglise et ses pasteurs ».

 L’immersion dans le monde virtuel a favorisé une sorte de “migration numérique”, c’est-à-dire un éloignement de la famille ainsi que des valeurs culturelles et religieuses,…

 Il y a des jeunes qui sont aussi créatifs, dans cet environnement.

des jeunes capables ,d’utiliser ces nouvelles techniques  pour transmettre l’Evangile, et pour communiquer valeurs et beauté.

des jeunes qui ne  tombent  pas dans les pièges  des puissants qui  rendent toxicodépendant et esclave de leurs intérêts.

Jeunes ! Ose être davantage,. Ainsi, tu ne seras pas une photocopie. Tu seras pleinement toi-même.

  Les migrants

 

Je demande en particulier aux jeunes de ne pas se laisser enrôler dans les réseaux de ceux qui veulent les opposer à d’autres jeunes qui arrivent dans leurs pays, en les présentant comme des êtres dangereux et comme s’ils n’étaient pas dotés de la même dignité inaliénable propre à chaque être humain.

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