Archive pour la catégorie 'Les réformés et les humanistes'

Les Européens du Moyen Age et de la Renaissance n’étaient ils pas des paiens ?

15 juillet, 2014

 Le peuple en Europe  était il vraiment christianisé

au moyen âge  

puis au moment de la renaissance et de la réforme ?

C’est la question que pose Delumeau dans son livre « un chemin d’histoire »

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Le Culte des saints

N’est-ce pas du paganisme ?

Erasme l’écrivait 

Ces sortes de dévotions aux saints ne sont pas trés éloignées de la superstitions des païens

qui offraient des sacrifices à Esculape

pour recouvrer  la santé

ou qui immolaient un taureau à Neptune

pour avoir une navigation heureuse

Les noms ont changé mais la fin poursuivi et la même

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Saint Eloi ,le patron des orfèvres a pris  la place de Vulcain

Saint Georges ,celle de Mars  ….

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l’église  fait pire !

En créant des messes en l’honneur des saints ( St Antoine, Hubert, Roch …)

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Les villes des anciens avaient leur dieu protecteur

chaque pays a maintenant son saint

Les Espagnols ont saint Jacques pour patron ,

Les Français ont  saint Denis

Les parisiens sainte Geneviéve

Les Allemands ont Saint Georges

inutile de parler des reliques 

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Nombreuses aussi les fêtes chrétiennes d’origine paienne

comme le feu de la Saint jean

Clqiuez ICI 

 

Tout cela c’est du paganisme

et les réformes qui saccagé les statues aux porche des eglises

l’avaient bien compris

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La sorcellerie et les maléfices

« Quiconque fait quelque chose avec des versets de psaumes

pour trouver des choses perdues ou pour tromper femmes et filles ,

ou obtenir leur amour et les epouser

  peche mortellment (confessional breton en 1612)

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La croyance au diable

Les possédés de Loudun

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Les messes noires

perpétuées par les plus grands

comme madame de Montespan

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La peur de l’occident

Cette peur n’est plus du paganisme

mais ce n’est pas du Christianisme 

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Les clercs, les moines ,les universitaires ont peur des hérésies

d’où les conciles pour réglementer la foi

Les scribes et les docteurs de la loi ont donc toujours pignon sur rue

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D’où les inquisiteurs

qui se méfient de la liberté  des opinions

or Jésus était respectueux des libertés 

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D’où les guerres de religion

Inconcevable pour qui connait l’évangile !

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Cette peur est un manque de foi

en la présence de Dieu et en l’action de l’esprit

Les inquisiteurs en vérité n’avaient pas la foi

Ils n’avaient pas confiance en la puissance de Dieu

Ils avaient peur !

Ce n’est pas Chrétien ! 

Les europeens du Moyen Age et de la Renaissance étaient ils vraiment Chretiens ?

14 juillet, 2014

Le peuple en Europe  était il vraiment christianisé

au moyen âge  

puis au moment de la renaissance et de la réforme ?

C’est la question que pose Delumeau dans son livre « un chemin d’histoire »

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Le  Moyen âge

Le peuple illettré

qui habitait autour des cathédrales et des églises   

fut évangélisé 

grâce aux sculptures

aux vitraux  aux fresques

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L’enseignement était visuel

les images étaient  belles

les sculptures raffinées

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Mais en même temps

le peuple ignare et hilare

s’en donnaient à cœur joie sur les parvis des cathédrales

en blasphémant  sans vergogne

en critiquant le clergé

en utilisant des mots salaces

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La renaissance

Du temps des réformés

les farces théâtrales pullulèrent 

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On se moquait des clercs qui ne pensent qu’à leurs bénéfices

On se moquait des pèlerins qui vénèraient les reliques

Les ouyes de sainct Couillebault confesseur et de sainte Velue sa sœur

On se moquait des confesseurs qui tiraient les vers du nez

ces tas de baveurs confesseurs qui veulent être correcteurs d’entre nous femmes 

et qui révèlent tout

On se moquait du célibat des moines   

 Comme un chartreux ou un reclus ,il ne ramone plus

pas plus qu’un enfant nouveau né   

Quant aux femmes qui « font escurer leurs chaudrons »

Dieu l’a permis …et puis c’est la loi de la droiture

faire plaisir les uns aux autres

On se moquait de ceux qui jeûnaient

et on rêvait d’un pays où

ce serait aussi grand péché de jeûner que de tuer un homme

on mangerait en paradis  

jambons ,bonnes poules

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Ce que le peuple voulait donc

c’était  bien manger, faire l’amour et vivre en paix

tout cela est bien humain !

mais le peuple était il vraiment chrétiens

en cette Europe dite chrétienne ?

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Les grands artistes de la renaissance

étaient ils eux mêmes vraiment chrétiens ?

Vasari affirmait que Léonard de Vinci

 « s’était forgé dans son esprit une doctrine si hérétique

 qu’il ne dépendait plus d’aucune religion

 tenant peut être davantage à être philosophe que chrétien

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En 1516 Erasme écrivait

 il y a parmi les chrétiens des gens qui ne connaissent le Christ que de nom ;

et qui respirent intérieurement le paganisme

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L’Italie de la renaissance a diffusé un message doublement libertin ,intellectuel et moral

 (Jean Delumeau un chemin d’histoire p 30ss) 

Les efforts des protestants et des catholiques pour christianiser l’Europe au 16e siécle

14 juillet, 2014

Le 16é siècle

Au temps des guerres de religion

Au temps de la réforme et de la contre réforme

L’Europe était elle vraiment Chrétiénne ?

C’est la question que pose Delumeau dans son livre « un chemin d’histoire » 

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Constat

L’Europe présentait au 14é s l’apparence  d’une chrétienté  

En fait ,le christianisme était vraiment vécu

que par les moines ,les clercs instruits

et  par de rares élites

souvent au cœur des villes

prés des cathédrales

loin des campagnes ( Delumeau p 17)

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Premières réformes

Cependant au  14 é s certains prennent conscience

 que malgré un millénaire d’implantation de l’église ,

l’occident restait peu évangélisé

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Dans les campagnes

les desservants étaient pauvres et avaient du mal à vivre

Ils étaient en outre peu instruits

ignorants et même illétrés

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Des réformes timides sont organisées

par des mouvements de renouveau comme « les frères de la vie commune »

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 La publication de l’imitation de Jésus Christ  fut un bestseller

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Mais ce fut aussi le temps des grandes inquiétudes

« la peur de l’occident » selon Delumeau

la grande peste de 1350 ,les guerres hussites ,l’avancée des turcs

engendrent  la peur

C’est le temps des flagellants 

des  prédicateurs itinérants qui annoncent les malheurs ,

des danse macabres ,du « dies irae »

la criante de l’enfer et le jugement  dernier

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Les réformateurs du 16é s

Contre cette peur de l’occident

Luther réagira en enseignant la justification par le foi 

et le concile de Trente en insistant sur les Sacrements qui donnent le salut

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Il fallait ensuite   instruire le peuple

qui ignorait  tout de l’évangile

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Non pas rechristianiser

mais christianiser

un peuple superstitieux qui vénéraient les reliques

et pratiquait la magie

avant de vivre l’évangile 

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D’où la multiplication des catéchismes de tout bords

la traduction de la bible en langue vernaculaire

tant chez les réformés que chez les catholiques

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les catholiques insistent davantage sur la fréquentation des Sacrements 

et  vont multiplier les missions intérieures 

Les années qui ont précédés la réforme

14 juin, 2014

La renaissance 

Les historiens de la renaissance jubilent en parlant des papes de cette époque

Les Borgia ,Jules II , Léon X

Que d’histoire croustillantes !

Que de scandales !

C’est un régal !

On en oublie tout le reste  

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La réforme

D’autres plus austères plus engagés ,plus théologiens

ronchonnent, invectivent, ridiculisent  

les protestants et autres réformateurs

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La vie chrétienne

On parle moins du quotidien

de la vie féconde et cachée de la masse des chrétiens

Or  les dernières années du 15 é siècle

sont des années certes confuses, mais fécondes

et des cathédrales « flamboyantes » sont encore édifiées

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L’imprimerie naissante  multiplie les images et les livres de piété

tel que « l’Imitation de Jésus Christ »

Les dévotions se multiplient : chemin de croix, dévotion aux cinq plaies et déjà au cœur de Jésus

Les confréries du rosaire apparaissent vers 1479

la pratique de l’angélus s’établit

le culte des saints est plus vivant que jamais

On frise parfois la superstition

mais cela prouve aussi qu’il existe un immense appétit du divin

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Quelques précurseurs du renouveau

Tous ces précurseurs ne sont pas des contestataires ,hostiles à l’église

mais des hommes sincères

avides de vérité ,de pureté doctrinale

de véritable conversion de l’âme

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Il y a eu au 14é s Pierre d’Ailly  et son disciple Gerson

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ou encore juste avant Luther ,l’oratoire divin en Italie

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Les écrivains au temps de la réforme

13 juin, 2014

 

Erasme (1459-1536)

Il est le plus célèbre parmi les humanistes

a cause de son « éloge de la folie »  

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L’enchiridion

Erasme écrit l’enchiridion (manuel) du soldat chrétien

et rappelle que si l’une des armes du chevalier du Christ est la prière, l’autre est la science

Etre chrétien c’est renaitre dans le Christ

mais pas de sentimentalisme !

La véritable imitation du Christ consiste à mortifier ses passions

 et non pas à pleurer sur le christ comme sur un objet pitoyable

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Clément Marot (1496-1544)  

Marot

un galopin

un coureur de jupon

mais pas si coquin

et même séduisant et intelligent

puisqu’il était admis dans les hautes cours

et qu’il fit le bonheur de tous les protestnats

 en traduisant et versifiant  les psaumes de David

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Ronsard (1524-1585)

le prince des poètes 

En  1562 après le massacre des protestants à Vassy

il attaque violemment les protestants dans  

« les discours des misères de ce temps »

et désire ardemment la réforme du clergé

«  mais que dirait saint Paul s’il revenait icy

de nos jeunes prélats qui n’ont point de souvy

de leur pauvre troupeau dont ils prennent la laine ….

…Il faut donc corriger de notre sainte église

cent mille abus commis par l’avare prestrise 

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Du Bellay (1522-1560)

dans son « discours au roi »

il invite le roi  Francois II à réduire la monstrueuse hérésie

à la dompter  par la sobriété

par une humble modestie et la chasteté 

par le devoir chrétien et par la siante vie ….

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Du temps que la vertu de l’église ancienne

saincte ne dédaignait pas  la pauvreté chrétienne

Elle était le modéle de toute pureté

de toutes bonnes mœurs ,de toute humilité

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Il attaque la corruption des gens d’églsie qui suivent la cour au lieu de résider dans leurs diocésee

et  qui ne voient leur brebis que pour les tondre ..

**.

Il termine son ample discours par un éloge des Guise

et en particulier du cardinal de Lorraine

..lequel semble être né

pour de ce montre énorme  être le seul Alcide

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Montaigne (1533-92)

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Agrippa d’Aubigné (1552-1630)

écrit « les tragiques » contre les catholiques

au début du siècle suivant

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Guillaume Briçonnet (1470-1534)

27 mai, 2014

Un homme de cour

Le père de Guillaume de Briconnet

future évêque de Meaux

se nommait aussi Guillaume

Après la mort de son épouse ,celui-ci  était devenu prêtre

puis  cardinal et archevêque de Reims

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Le fils de cardinal  devint à son tour évêque de Lodéve

En 1496 il est aumônier  d’ Anne de Bretagne

En  1498 avec son père ,il participe au couronnement de Louis XII

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Abbé de saint Germain des Prés

Son père lui cède le riche bénéfice de l’abbaye de saint Germain des Prés

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Homme de cour

fils de cardinal

abbé d’une puissante abbaye

Guillaume ne se laisse pas éblouir par sa situation

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Il croit en son ministère 

Il est témoin de la décadence de l’église

Il entend le cri des croyants scandalisés par les abus de l’église

Il veut un église nouvelle

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 En 1507, il  accueille Lefévre d’Etaples à Saint Germain des Prés

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Evêque de Meaux

En 1516, grâce à François 1é ,Guillaume devient évêque de Meaux

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Bien avant le concile de Trente

qui obligera les évêques à résider dans leur diocèse

il abandonne la vie de cour et réside à Meaux

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Bien avant Charles Borromée

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il visite toutes ses paroisses

et change les curés incapables 

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Le cénacle de Meaux

Presqu’en même temps que Luther qui se manifeste en 1517

il réforme donc son église

avec l’aide « du cénacle de Meaux »

regroupé par son  ami Jacques Lefèvre d’Etaples en 1520

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Marguerite de Navarre

En  1521 il devient le directeur spirituel de la sœur de Francois 1er ,Marguerite, reine de Navarre

qui tout en restant catholique 

protège les réformés  et les reçoit chez elle à Nérac

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Bien avant Luther et Calvin ,

Il crée une imprimerie à Meaux et publie des commentaires

et des ouvrages de vulgarisation sur les évangiles et les écritures

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Les persécutions

Toutes ces relations

toutes ces actions

sont louches en ce temps

où le vent de la réforme souffle

un peu partout

et que les buchers s’allument

au nom de la foi

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Briconnet est accusé à la Sorbonne

Or il  n’approuve pas les idées des nouveaux réformés

Il  prend donc ses distances 

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En 1523 il interdit les livres de Luther dans son diocèse,

il renvoie les membres du cénacle un peu trop audacieux

et restaure dans son diocése le culte des saints et de la Vierge

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Il meurt à temps

en 1534

l’année de l’affaire des placards

à l’heure ou François Ier commencera à vraiment persécuter les réformés

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Marguerite de Navarre (1492-1549)

25 mai, 2014

1492

C’est l’année de la découverte de l’Amérique 

et  celle de la naissance de Marguerite d’Angouléme

la fille de Louis de Savoie

et la sœur de François 1é

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Elle était la nièce du  beau  Philibert

enterré somptueusement

au monastère de Brou en Bresse 

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Une princesse tolérante et poéte

Ouverte aux idées nouvelles

elle est une lectrice assidue des évangiles 

en 1523 elle encourage Lefévre d’Etaples  qui veut  traduire le nouveau Testament

et fréquente le cénacle de meaux 

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Elle protège les réformés et les invite dans son château de Nérac 

où elle se refugia quand son auguste frère commença à persécuter  les réformés

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Elle fut une des  premières femmes de lettres françaises,

et une femme de foi

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En 1527, devenue veuve, elle se remarie à Herni II d’Albret roi de Navarre

En 1549 ,elle meurt  2 ans après son frère le roi de France   

La foi de Marguerite reine de Navarre

24 mai, 2014

Quelle était donc la foi de Marguerite reine de Navarre

sœur de François 1é

et  femme de lettre ?

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Elle est célèbre pour son œuvre principale

l’Heptaméron

mais elle écrivit aussi des poèmes religieux et des comédies bibliques

où elle dévoile sa religion personnelle

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Le miroir de l’âme pécheresse

En 1531 elle écrit son « miroir »  que la Sorbonne voulut interdire

car Marguerite semble approuver la doctrine de Luther sur la « justification par la foi » 

Elle commence en citant le psaume 50

« Seigneur cree en moi un cœur pur »

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Ensuite et c’est dans l’air du temps

comme Luther ,elle cite saint Paul

qui fut ravi au 7è ciel

Venez au bienheureux saint Paul

qui tant avez goute de ce doux miel  (Miroir)

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Prisons

Dans ce poème « prison » 

elle nous rappelle que Jésus nous libère par sa mort

Sur la croix ,se montra estre un ver

et homme non (Prisons III,1856) 

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Puis et c’est aussi dans l’air du temps

elle parle du Saint Esprit 

cet esprit qui tout homme illumine (prisons II,683)

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un esprit  qui nous libère

Où l’esprit est divin et véhément

la liberté y est parfaitement

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Les comédies Bibliques 

Ces comédies s’intitulent

« la nativité  de Jésus Christ »

« l’adoration des 3 rois mages »  …

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Ce sont des méditations plus que des comédies

des effusions lyriques

des allégories qui font penser  à Alain de lille

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Ainsi les rois mages sont accompagnés par la philosophie ,l’inspiration ,l’intelleigence divin .. ;

 qui tous ensemble se mettent en quêtet de l’enfant

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On retrouve la théologie des réformés 

sur la justification 

Ainsi « l’intelligence divine » annonce la naissance de Jésus

qui est le seul vrai sauveur

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Il faut renoncer à nos mérites pour n’esperer qu’en la grâce

Ne vous fiez en vous

 car vos mérites tous, ne sont que draps honnys

N’espérez suavement

sinon tant seulement

en son élection

Grâce vous sera esluz

qui fera le surplus

par sa dilection

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La position religieuse de Marguerite  n’est donc pas toujours clairement définie 

Elle n’a pas rompu avec l’église

mais elle a protégé Marot ,et Calvin au moment de la persécution

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En même temps elle fonde des couvents

 et refuse dans son âge mûr l’autorité de Calvin

(Bedouelle le temps des reformes et la Bible p 614ss Beauchesne )

 

Jacques Lefèvre d’Etaples (1450-1537)

23 mai, 2014

Il est  né vers 1450 à Etaples sur mer dans le Pas de Calais

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Un savant

Jeune, il commenta presque toutes les œuvres d’Aristote

puis comme tous les esprits curieux de son époque il est fasciné par le « corpus hermeticus » 

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Il se passionne pour les œuvres de  Nicolas de Cues qu’il publie de 1509 à 1514

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Il étudie les mathématiques

et  enfin s’intéresse à la théologie

et se met délibérément au service de la religion

car il veut « rendre aux âmes le goût et l’intelligence des Ecritures 

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Lefèvre et  Guillaume Briçonnet  

Il séjourne quelques temps à Saint Germain des prés

 accueilli par Guillaume Briçonnet

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En 1520 quand  Briçonnet devient évêque de Meaux,

Lefèvre le rejoint et crée  le « cénacle de Meaux »

pour former les prêtres ,et les aider à lire les saintes Ecritures

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En 1523  son commentaire sur le Nouveau testament lui attire des ennuis

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 C’est alors que Lefèvre préfère  s’éloigner de Meaux suspectée d’être un repère de ‘Luthérien »   

Le « cenacle de Meaux » est  dissous et Jacques Lefèvre s’exile à Strasbourg.

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Lefèvre et Erasme  

Erasme était  un humaniste

dépourvu de toute mysticisme

qui évoluait vers un christianisme « élémentaire et simplifié » presque rationnel

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Lefèvre quant à lui était  un mystique pour qui l’illumination n’est nullement une illusion

mais au contraire le meilleur moyen d’arriver à la suprême compréhension

il est moins érudit qu’Erasme

mais sa foi est plus éclatante

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Il reste aussi loin de la violence révolutionnaire de Luther

que de l’ironie glacée et desséchante d’Erasme

Pour lui la signification profonde des textes

 ne peut être obtenue que par ceux qui après avoir étudié

s’abandonne à l’inspiration divine

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Il était  beaucoup moins radical qu’Erasme sur les pratiques religieuses

il pensait qu’on pouvait maintenir les pèlerinages, la vénération des reliques

quitte à en élaguer toutes superstitions

(Fliche et marin histoire de l’Eglise, tome 15 p 254)   

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Lefevre et Marguerite de Navarre

En 1531 Marguerite de Navarre l’accueillit à Nérac,

 où il passa ses dernières années, jusqu’à sa mort en 1536 

Lefèvre d’Etaples et La Bible

22 mai, 2014

Les Saintes Ecritures

Dans une préface dédiée à son évêque et ami Guillaume Briçonnet

Lefèvre d’Etaples écrit

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« Pendant  longtemps j’ai suivi les sciences  humaines

et j’ai à peine effleuré les sciences divines

car elles sont vénérables et on ne peut les aborder sans crainte ;

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mais dés que je m’en suis timidement approché,

 une telle lumière a éclaté à mes yeux

que toutes les disciples humaines auprès d’elles ,ne sont plus que ténèbres,

tandis que celles-ci m’ont paru exhaler un parfum

 dont rien sur la terre n’égale la douceur

**

Depuis qu’on en a  négligé l’étude ,

les monastères sont tombés en ruines, la dévotion est morte ,la religion s’est éteinte ;

On a échangé contre les biens spirituels les joies terrestres, et la terre contre le ciel ;

La conpensation est bien misérable

(Fliche et Martin Histoire de l’église tome 15 p 252)

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Il écrit encore 

« On s’est détourné du Christ et de la parole de Dieu

pour accorder sa « fiance » aux créatures  et aux traditions humaines

alors que « les hommes  sont rien , mais que Jésus Christ est tout »

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La Sainte Ecriture est essentielle

une Ecriture devant laquelle  l’intelligence humaine est trop courte ,

mais qui s’éclaire pour les fidèles

parce que Dieu lui même en est l’interprète »

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Le psautier   :

Quand il séjourne à Saint Germain des Près,

il est très étonné de voir les moines

dégoutés de leur psalmodie

« dont ils étouffent la puissance et le souffle spirituel par je ne sais quel sens littéral

qui les laisse triste et découragés »

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Pour lui, les psaumes sont avant tout des chants messianiques

(Bedouelle le temps des reforme  et la bible p 103 Beauchesne  )

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En 1524 ,dans sa préface au psautier latin ,il écrit avec enthousiasme

« Pour bien comprendre  les psaumes il faut passer par le Christ

….Le Christ est l’Esprit  de toute les Ecritures »

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…l’Esprit saint ne laisse absolument rien dans l’ombre pour tous les siécles

 et prêche tous les mystères  du Christ

 (Bedouelle, Lefevre d’Etaples P 214ss )

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Commentaire sur saint Paul

en 1512 ,il écrit  un commentaire sur saint Paul 

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