Archive pour la catégorie 'Ecolatres et Theologiens'

Jean d’Avila : L’esprit saint est le consolateur présent parmi nous

30 octobre, 2014

En 1596

en l’octave de l’Ascension

Jean d’Avila (1500-1569)

nous invite à désirer la présence du saint Esprit parmi nous

car il est le vrai consolateur

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Les apôtres, après l’Ascension de Notre-Seigneur au ciel, attendaient la promesse qu’il leur avait faite en leur disant:

 Moi je m’en vais, mais je vous enverrai le Saint-Esprit qui vous consolera; 

je vous enverrai le Consolateur pour qu’il vous console de la douleur que vous avez de mon départ.

**.

Désirer la venue de l’esprit

 Quel est le moyen pour faire venir le Saint-Esprit ?

 Avoir un extrême regret de son absence.

 » Oh ! si le Saint-Esprit venait !

 Oh si ce Consolateur venait visiter et consoler mon âme ! » 

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 Toute âme se détachera des consolations humaines si elle veut que le Saint-Esprit la console

et posséder toujours en elle la consolation du Saint-Esprit;

En effet, comme nous le disions, le Saint-Esprit veut qu’on le désire très fortement

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L’Esprit-Saint ne viendra pas à toi, si tu n’as pas faim de lui, si tu ne le désires pas.

 Les désirs de Dieu, que tu as, sont des indices que Dieu va élire domicile en toi

 et si tu le désires, c’est le signe qu’il viendra bientôt en toi.

 Ne te lasse pas de souhaiter sa venue,

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Le désir du pauvre

Dieu n’a pas méprisé le désir du pauvre, le Seigneur l’a entendu.

Qui est pauvre ?

Est pauvre celui qui doute de lui-même et ne se confie qu’à Dieu;

est pauvre celui qui se défie de sa personne, de ses forces, de sa richesse, de son savoir, de son pouvoir;

est pauvre celui qui connaît sa bassesse, l’immensité de sa petitesse,

t en vertu de tout cela ne se place que sous la protection de Dieu

et s’en remet à la grandeur de sa miséricorde qui ne la laissera pas dans la désolation.

 Dieu entend les désirs de tels hommes.

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L’esprit est là

Je ne connais plus le christ selon la chair

Je vous ai déjà dit maintes fois que, si le Saint-Esprit n’était pas descendu sur les apôtres, quand Jésus-Christ était ici-bas,

 c’était parce qu’ils se trouvaient subjugués par la présence de leur Maître et cela seul les contentait;

malgré la sainteté et le bienfait de la présence de Notre-Seigneur,

 elle était un obstacle à la perfection des apôtres et voici pourquoi Jésus-Christ voulut partir :

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  » Chers disciples, vous avez pour moi une grande affection, vous m’aimez beaucoup.

 Je sais que vous êtes heureux près de moi,

 mais je vous aime davantage et pour vous le prouver,

je veux m’en aller afin qu’avec la venue du Saint-Esprit,

vous soyez plus parfaits et éleviez plus haut vos pensées. « 

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Si tu reçois le Saint-Esprit dans ton cœur, tout te sera profitable et te consolera.

Le Saint-Esprit seul suffira à te consoler et à donner de la force à ta faiblesse,

de la joie à ta tristesse, et comme il sait le faire ! 

Jean d’Avila : Jésus est absent :Il s’est anéanti pour notre bien

29 octobre, 2014

Le Dimanche de l’octave de l’ascension, en 1552  

Jean d’ Avila disait

que si Jésus nous avait  quitté

c’était  pour laisser la place au Saint Esprit 

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Jésus s’est anéanti

Lui de condition divine ne garda pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu

mais il s’est fait obéissant et obéissant jusqu’à la mort

et la mort de la croix

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Je vous enverrai quelqu’un qui se nomme Consolateur.

Il vous dira qui je suis, car vous ne me connaissez pas bien encore;

Il sera Esprit, il vous instruira, ..

Il ne vous abandonnera jamais,

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Au contraire il sera avec vous quand vous mangerez et dormirez,

quand vous serez à l’église et dans votre maison,

 il sera tellement votre compagnon que jamais il ne s’écartera de vous.

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 A présent, considérez mon départ comme un bienfait, afin que ce Maître vienne à vous.

Tout ce dont je vous ai parlé, il vous le rappellera.

 Il sera votre Maître, votre Précepteur, votre Consolateur, pour que vous vous consoliez avec lui;

 Tenez mon départ pour un bien. »

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Les disciples qui disaient « reste avec nous » avaient tort

Cette Incarnation de Jésus-Christ qu’ils voyaient n’était pas aussi bonne que le Saint-Esprit,

 parce que l’Incarnation était une chose créée, et le Saint-Esprit était Dieu.

Vous avez donc tort de dire qu’il ne parte pas, pour que lui vienne.

 Quand ce Maître viendra, il vous dira, qui je suis;

 et lorsque vous m’aurez connu et parce que vous aurez appris à me connaître

vous considérerez mon départ comme un bienfait.
 

Nicolas de Cues (1401-1464) : Chancelier à l’universtité de Paris

8 avril, 2014

Sa Jeunesse

Il est né à Cues sur les bords de la Moselle

son père  est un commerçant aisé propriétaire de bateaux qui sillonnent la moselle

Il étudie à 15 ans les arts liberaux à Heidelberg,

puis le droit canonique à Padoue  

Dés 1425,il enseigne Allemagne et se rends souvent en Italie où il commence à avoir une grande notoriété

En 1428 , il se rend à Paris où il copie des manuscrits  particuliérement ceux de Raymond Lulle

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il étudie aussi les écrits d’Hermès Trismégiste

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Concile de Bâle  

En 1432 ,il participe au concile de Bâle et prend d’abord le parti des pères concilaires

qui défendaient la primauté du concile sur le pape 

mais il s’aperçoit vite de son erreur et se tourne vers le  pape

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L’union des églises d’Orient et d’Occident

En 1434 Il écrit un ouvrage sur la politique ecclésiale « la concordance catholique »

où il réfute, le premier l’authenticité de la « donation de Constantin «  

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 Il permet ainsi ,momentanément ,un rapprochement entre les églises  d’orient et d’occident

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En rentrant de Constantinople, il entreprend la rédaction de son livre le plus important

« la docte ignorance »

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en 1445 il écrit « la filiation de Dieu »

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Le cardinal

en 1450 lors de l’année jubilaire, Nicolas est nommé cardinal

et parcours avec son ami Denys le chartreux les régions allemandes pour organiser des réformes ecclésiales

la même année ,il rédige « les ecrits aux simples »

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En 1452 il est nommé évêque de Brixen ,mais il a de mauvaise relations avec les autorités locales et retourne à Rome

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1453 Au moment de la prsie de constantiople il écrit  « la paix de la foi »

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Il écrit aussi «  la vision de Dieu

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Le cas de Nicolas de Cues est exemplaire car toutes les tendances   de son époque se retrouvent  en lui

Une piété médiévale  enrichie d’intuitions mystiques

Un étonnant optimisme qui lui fait espérer une réforme complète de l’église

Une infatigable activité qui s’exerce en tout lieux

,à Bâle , contre les hussites et les turcs,  dans son évêché de Brixen ,à Rome

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Cues est  aussi le portier des temps modernes :

humaniste, il possède toutes les science ;

philosophe il fait  de l’homme le miroir du monde

Il rompt avec le moyen âge et prépare le développement de la pensée moderne (Fliche et Martin tome 14 p 414)

Nicolas de Cues : La docte ignorance

7 avril, 2014

La « docte ignorance »  est le grand livre de Nicolas de Cues

et qui a fait de lui une célébrité

mais comme ce livre est d’un compliqué !

c’est pas possible !

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Qui le comprend vraiment ?

C’est un livre pour les « doctes »

non pour les ignorants

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Rien que le titre est déjà énigmatique

avec deux mots qui s’opposent

docte et ignorance 

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L’aide de la géométrie  

Pour expliquer cette docte ignorance

ou l’ignorance rejoint la connaissance

Nicolas se sert de figures géométriques

(influence sans doute de Raymond de Lulle )

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Ainsi ,Pour chaque angle, il existe un angle obtus et un angle aigu

Quand l’aigu diminue ,l’obtus augmente 

« quand bien même cet angle serait indéfiniment fermé ou indéfiniment ouvert ,il resterait pourtant soumis à la finitude concréte » 

Ainsi ,quand  on, imagine  un tel angle ,0° et 360° ne font qu’un

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Dieu ,l’univers et le Christ

et Nicolas prouve dans 3 livres

que cette coïncidence des opposés

existe en Dieu , dans l’Univers et en Jésus Christ

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Il en déduit ensuite

1) que Dieu ,au-delà des limites de la pensée humaine

ne peut être connu que par le foi

2) que l’univers etant sans limite ,la terre ne peut être ua centre de l’inivers

 il devance ainsi les analyses de  Copernic

3) que la divinite infinie  et l’huamnie  finirse rejoigner en Jesus 

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Teilhard de Chardin

Les savants « doctes » de notre temps  qui ont compris

cette « docte ignorance » retrouvent dans la Christologie cosmique de Jésus

certaines analyse contemporaines  de Teilhard de Chardin et de Henri Lubac

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Sources

Nicolas est  sous influence de la théologie négative du pseudo Denys

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et de celle des mystiques rhénans  

maitre Eckhart  et Henri Suso 

(Nicolas de Cues : Anthologie  par Klaus Reinhardt edt cerf )

Nicolas de Cues : Les Ecrits aux simples (idiota)

7 avril, 2014

En 1450 Nicolas de Cues devient  cardinal

après avoir écrit la « docte ignorance » pour les clercs savants 

il va  rédiger  des « écrits aux simples » à propos des laïcs (Idiota)

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A cette époque le terme « idiota » n’avait rien de péjoratif ou de méprisant

Il s’agissait des non clercs qui au moyen âge ne connaissaient pas le latin

et qui souvent ne savaient ni lire ni écrire  

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Des connaissances non livresques

Ces « laïcs » s’instruisaient  souvent par eux mêmes 

en regardant des peintures, des vitraux, des sculptures

ce qui les  préservaient de la connaissance livresque des clercs 

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Ils prenaient appui sur leurs propres  reflexions  

 vierges de tout autres opinions  

Ils pensaient  autrement

et peut être plus sainement

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Les écrits aux simples

Ces écrits sont nettement plus lisibles que la « docte ignorance »

Ce sont des dialogues entre un homme « simple » et un orateur

qui commencent allégrement

d’une manière plaisante

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Un simple rencontre sur le marché de Rome un riche orateur et lui dit

Je m’étonne de ton orgueil. Tu n’as pas cessé de lire et tu t’es épuisé dans l’absorption d’une quantité  innombrables de livre. S’ils ne t’ont pas conduit à l’humilité ,c’est bien que la science de ce monde ,où tu crois dominer tout les autres ,n’est devant Dieu qu’une sottise ..Or la vraie science rend humble …

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Tu te crois savant alors que tu ne l’est pas ;

d’où ta superbe .

Je me sais profane ,d’où mon humilité

.Et par là même ,il se peut que je sois plus savant

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l’esprit  mesure

Dans « le dialogue du simple sur l’esprit »

Nicolas de Cues se demande comment l’esprit fonctionne

et fait un lien entre le mot « mens » (esprit) et le verbe « mensurare » mesurer

 

Dans son écrit « le simple sur les expériences faites à la balance »

le simple est présenté  comme un scientifique qui fait des expériences

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Nicolas emploie  l’image de la balance  pour mieux  comprendre l’esprit humain

qu’il compare au point auquel la balance est suspendue

les deux plateaux sont la connaissance de Dieu et la connaissance du monde

Pour lui ,il est important que les deux plateaux reçoivent ensemble une même formation

 

Nicolas de Cues : Le miroir de la filiation divine

6 avril, 2014

Ruysbroeck écrivit en son temps

« le miroir de la béatitude éternelle »

Nicolas de Cues  ,presque deux siècles plus tard

reprend cette  parabole du miroir

et  en parle longuement dans son traité  sur « la vision de Dieu »

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Il  s’y étend encore davantage dans son fascicule sur « la filiation divine »

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Le miroir

Tu n’ignores pas que des formes  semblables dans un miroir droit

apparaissent plus petites dans un miroir courbe

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Admettons qu’il existe un reflet très haut de notre principe ,

qui est le Dieu glorieux ,

dans lequel lui même  apparaitrait et qui serait le miroir sans tâche de la vérité ,

le plus droit ,infini et le plus parfait ;

Admettons ensuite  que toutes les créatures soient des miroirs déformants et différemment incurvés

et que parmi celles-ci, les natures intellectuelles soient  des miroirs vivants plus clairs et plus droits

et que ces dernières, puisqu’elles son vivantes ,peuvent elles mêmes s’incurver, se redresser et s’épurer

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Quand ce miroir intellectuel vivant a été posé devant le premier miroir de la Vérité

 celui qui est tout droit et dans lequel toutes choses se reflètent véritablement comme elles sont ,

alors ce miroir de la vérité se transfuge 

et reçoit en lui la vérité de tous les miroirs

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C’est dans un véritable moment d’éternité que ce miroir vivant reçoit toutes choses

Il voit ce qu’il est lui même

et il voit lui-même toutes choses selon son mode

Plus il sera simple ,absolu ,clair, purifié, droit …plus il verra en lui la gloire de Dieu

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Ce premier miroir de la vérité

on peut l’appeler le logos, le Verbe ou le fils de Dieu  

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Le Béryl

 dans le « Béryl » qui est un de ses derniers traité  écrit en 1458 

Nicolas de Cues  revient encore sur ce thème

Il y tient vraiment

autant qu’à sa « docte ignorance »

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 «  Le béryl sert à faire des lunettes  mieux il est taillé et mieux l’on voit »

(Nicolas de Cues : Anthologie  par Klaus Reinhardt edt cerf )

Nicolas de Cues : La vision de Dieu

6 avril, 2014

Ce traité est, dit on ,le plus beau des écrits  de Nicolas de Cues 

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L’icône omni-voyante

Nicolas  propose à des moines de placer sur un mur l’image d’un omni-voyant (genre joconde )

et leur  dit

« Placez vous tout autour de cette icône  et chacun d’entre vous aura l’impression d’être le seul à etre vu par lce visage  …puis déplacez vous et vous aurez l’impression que le regard ne cesse de vous suivre »

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La vision de Dieu

Ainsi Seigneur ,tu me fais comprendre que ton regard ne cesse de me suivre

 et puisque là, où est l’œil là est l’amour

voir pour toi c’est aimer

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Tant que je suis ,tu es avec moi

et comme voir pour toi c’est être ,

alors je suis, car tu me regardes

et si tu éloignes de moi ton visage ,je ne saurais survivre

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Le miroir

Ton regard se pose sur moi afin que je sois toujours capable de le recevoir

Cette capacité qui garantit l’union n’est autre que la ressemblance

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Je peux augmenter ou bien diminuer la capacité de recevoir ta grâce

l’augmenter en me conformant à toi 

quand je m’efforce d’être bon car tu es bon

d’être juste car tu es juste

miséricordieux car tu es miséricordieux

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Je vois maintenant comme dans un miroir  ,la vie éternelle qui n’est autre que la vie bienheureuse

et c’est en cette vision que tu ne cesses jamais de me voir jusqu’au plus profond de mon âme

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Mais qu’est ce que voir ,pour toi Seigneur, quand tu me regardes ,

sinon être vu par moi ?

car enfin si tu ne me regardes pas c’est que je ne te regarde pas ,

mais te rejette et  te méprise 

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Tu es ,Seigneur, le compagnon de mon voyage

où que j’aille, tes yeux sont toujours sur moi

Voir pour toi c’est te mouvoir

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Tu es mon Dieu qui voit toutes choses

et voir pour toi c’est faire

car je n’ai rien que tu me donnes

Tu me pourvois de tout, tu prévois tout ,tu prend soin de tout

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Celui qui te regarde avec une face d’amour

 ne rencontre que ta face qui le regarde avec amour 

et avec d’autant plus d’amour il touvera ta face

Qui te regarde avec indignation trouvera dans ta face la même indignation

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O Seigneur, que ta face est admirable

 qui prend une forme jeune dans l’imagination d’un jeune ,

une forme adulte pour un homme agé ….

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Et tandis que je me repose dans le silence de la contemplation ,

toi Seigneur tu me dis

Sois à toi même et je serai à toi

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O Seigneur tu m’as fait libre

car je ne pourrais pas être  à moi même

si je n’étais pas moi non plus à moi-même

Tu m’a donné la liberté

Tu m’obliges pas

mais tu attends que ce soit moi qui choisisse d’être à moi même 

(Nicolas de Cues : Anthologie  par Klaus Reinhardt edt cerf )

  

Nicolas de Cues et l’Islam :La paix de la foi

6 avril, 2014

Au cours du 12é siècle

au temps des croisades 

Pierre le vénérable s’était intéressé à l’Islam et avait fait traduire le coran

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La prise de Constantinople

En 1453 lors de prise de Constantinople

Nicolas de Cues  réfléchit sur les conséquences d’un tel événement

et écrit un traité d’une grande largeur d’esprit

étonnant pour son époque

intitulé « la paix de la foi »

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La paix de la foi

Nicolas invite tous les croyants de toutes les religions à une cohabitation pacifique

car en fait il existe qu’une seule religion avec des rites variées

Chaque religion représente un point particulier d’une  religion unique

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La prière de Nicolas de Cues  

Tu sais Seigneur, qu’il n’y a pas  de grandes multitudes sans une grande diversité

 et tu as envoyé à différentes  nations, différents prophètes et seigneurs

les uns à un moment ,les autres à un autre

mais il s’ensuivit entre les nations des rivalités  et de graves discussions

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Porte leur secours, toi seul qui le peux ,

car le motif de cette rivalité ,c’est toi que tous les hommes honorent 

En tout ce qu’il semble  désirer ,

un homme ne désire rien d’autre que le bien que tu es

et personne ne cherche autre chose que le vrai que tu es

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Que cherche un vivant  sinon vivre ,un existant  sinon l’être ?

Toi donc qui est le vie et l’être

 tu es celui qui  apparait véritablement comme celui que l’on recherche

sous les différents rites et tu reçois des noms différents

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Ne caches donc pas davantage ,

« Montre ta face et nous seront sauvés »

Tous connaitront qu’il y a qu’une seule religion  avec différents rites

et ils sauront que la diversité contribue à augmenter la dévotion ,par l’émulation qu’elle suscite

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Fais en sorte que tout comme toi qui est unique ,

la religion soit unique ainsi que le culte  d’adoration 

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L’assemblée des sages

Nicolas de Cues  imagine une réunion de tous les sages de toutes les religions

 pour discuter en commun autour du Verbe de Dieu

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mais il est vrai que certains problèmes semblent insolubles

tel la multiplicité des dieux chez les indiens

ou la croyance en la Trinité pour les arabes   

  (Nicolas de Cues : Anthologie  par Klaus Reinhardt edt cerf 

Jean de Gerson (1363-1429): Chancelier de l’université de Paris

5 avril, 2014

Le chancelier

Gerson n’est pas seulement un  professeur

un éminent scolastique

un maître en théologie

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Il est surtout chancelier 

le responsable de la bonne marche de l’université prestigieuse de Paris ,au temps des  rois Charles VI et VII 

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C’est donc un administrateur

un pasteur responsable

qui a souci de ses brebis

et qui les sermonne 

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Un prédicateur

Gerson est un des prédicateurs les plus remarquable du 15 é siècle , qui fait le bonheur des historiens

car ses sermons sont un source de renseignement sur les coutumes de son temps

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Un éducateur

il a le souci de bien éduquer les enfants

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Un spirituel

Auteur spirituel et même mystique ,il nous fait entrevoir les grandes tendances de la spiritualité de son temps 

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Un réformateur

Il examine les dévotions populaires pour en  juger le bien fondé  et rejette impitoyablement les superstitions et aberrations qu’il rencontre

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Jean de Gerson : Traités de spiritualité

5 avril, 2014

Jean de Gerson était un homme actif

le chancelier et responsable de l’université de Paris

au cours du 15é s

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Il fut aussi un homme de prière ,un contemplatif

et écrivit des livres des spiritualité

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La montagne de contemplation

Ce traité est « un art d’aimer »

destiné à ses 5 sœurs restées célibataires

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La vie contemplative ne veut pas dire

une vie de réflexion savante

mais une vie d’ amour de Dieu

car la perfection se mesure à cet amour

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Pour l’expliquer , Gerson n’hésite  pas 

à employer les images des poètes de son temps

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La mendicité spirituelle

est un dialogue entre l’homme et son âme

que Gerson compare à une mendiante 

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Assurément il devait connaître une « cour des miracles » 

encore qu’ils soient moult faibles  soit par vieillesse ,soit par  maladie

les mendiants se déplacent avec des béquilles

ou en se traînant par terre avec les mains .

Ils souffrent chaud et froid ,vent et pluie …en faim et en soif..

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Grâce à lui on connaît des proverbes

besoin fait vieille trotter

a partir de là il nous parle de la mendicité spirituelle

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Une spiritualité pour tous

la perfection n’est pas réservée aux religieux

la religion chrétienne peut

,sans qu’il soit question de vœu obligeant aux conseils

,être observée de façon parfaite et même très parfaite

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Jeanne d’Arc

En 1429  l’année même de sa mort

Gerson dans un opuscule sur « la pucelle »

juge que Jeanne d’Arc n’est pas une intrigante

Pourquoi Jeanne ne serait elle pas l’ange envoyé du ciel pour annoncer aux français le victoire prochaine ?

N’est elle pas pure ,faible ,pieuse ,comme tous les instruments de Dieu

.Dans la corruption des camps elle vit chaste ,sobre ,réservée ,confiante et elle s’oppose aux meurtres aux violences et aux rapines  

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Gerson mourut le 12 juillet 1429 au moment où Jeanne d’Arc ,dont il avait discerné la vocation divine ,entrait à Orléans

(Fliche et Martin Hist de l’église tome 14 p 840 ss) 

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